Le 5 mai 2003 restera une date gravée à tout jamais dans la mémoire de Mathieu Labrosse. Ce jour-là, celui qui était sans-abri à Montréal depuis trois ans a décidé de changer de vie en commençant par une thérapie de trois mois pour arrêter de consommer drogues dures et alcool. Dès sa sortie, il a commencé à aider d’autres alcooliques et toxicomanes. Et ça ne faisait que commencer !
Maintenant aide-soignant à temps plein depuis plus de 10 ans, sobre depuis 15 ans, il a fait le choix d’aider les personnes démunies et c’est devenu une mission de vie.
À tel point qu’il a inspiré d’autres personnes à l’accompagner pour s’impliquer dans ses actions, formant un groupe appelé les Gardiens de la rue qui se réunit chaque semaine pour effectuer des distributions alimentaires et vestimentaires aux personnes dans le besoin.
Mais comment en est-il arrivé là ? Après sa dernière consommation, le 4 mai 2003, la drogue lui a créé un « délire mental ». « La seule issue que j’ai trouvée, c’est de me mettre à genoux, pleurer, crier et implorer le ciel de venir me chercher. J’ai admis inconsciemment mon échec et ce fut mon premier acte d’humilité vers le désir de changer ».
Même si Mathieu a commencé à aider d’autres personnes dès sa sortie de la thérapie pendant laquelle il est resté volontairement enfermé pendant trois mois, une autre date charnière dans sa volonté d’aider son prochain a été le 9 novembre 2013. Ce jour-là, il est allé distribuer des cheeseburgers et des vêtements qu’il ne portait plus.
« Je suis tombé face à face avec un ancien collègue sans-abri qui était encore là. Ça m’a touché. J’ai décidé de refaire l’expérience, et par la suite beaucoup de monde ont voulu le faire avec moi », explique celui qui n’a jamais arrêté depuis.
« Le besoin est trop fort et la gratitude des gens aidés est tellement palpable que je ne peux pas arrêter », explique M. Labrosse.
Depuis plus de 5 ans, les Gardiens de la rue récupèrent des invendus dans des supermarchés et les redistribue à Montréal et dans deux villes des alentours, Laval et Saint-Jérôme. Peu importe la température, même lorsqu’il fait -25 degrés Celsius comme récemment, Mathieu et les autres bénévoles sont présents pour les distributions.
Par ses actions, le groupe aide ceux qui ont faim et réduisent le gaspillage alimentaire, tout en bâtissant un mouvement d’entraide afin d’inciter d’autres personnes à en faire autant. Ils sèment des petites graines de positivité qui sont contagieuses.
« C’est comme mettre une lueur dans l’ombre : parfois cette simple lueur fait une différence majeure », précise celui qui s’estime comblé et qui a trouvé un sens à sa vie.
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