À Paris, la manifestation du 1er mai a été marquée par des violences à l’encontre des policiers et des gendarmes, mais également contre les sapeurs-pompiers et des militants de la CGT. Un tag faisant l’apologie du terrorisme a aussi été découvert sur le boulevard Voltaire, invitant à reproduire l’attentat de Magnanville il y a 5 ans, qui avait coûté la vie à un couple de policiers.
Samedi après-midi, en cette journée internationale des travailleurs, plusieurs milliers de personnes ont manifesté à Paris. Au total, plus de 300 cortèges étaient organisés dans toute la France, dont certains ont amené des violences dans plusieurs villes, notamment à Lyon, à Nantes et surtout à Paris, où une vingtaine de militants de la CGT ont été agressés et blessés, a rapporté Actu17.
Du côté de Lyon, la Préfecture a annoncé que 27 policiers et gendarmes avaient été blessés. La vidéo d’un CRS violemment poussé au sol a été massivement visionnée sur Twitter. À Paris, les forces de l’ordre ont aussi été prises pour cible à de multiples reprises. En témoignent les nombreuses vidéos publiées sur les réseaux sociaux.
Sur place, les policiers et les gendarmes sont intervenus « dans le cortège pour procéder à des interpellations et empêcher la constitution d’un black bloc », a signalé la Préfecture de police, évoquant « des éléments radicaux en avant-cortège ». Au cours de cet après-midi, 3 policiers et gendarmes ont été blessés, et 46 personnes ont été interpellées.
À noter qu’en marge de cette manifestation, les policiers ont également dû mettre fin à une « free party » dans le parc de Bercy (12e). Une intervention qui a donné lieu à des jets de projectiles ainsi qu’à plusieurs interpellations.
Du côté des sapeurs-pompiers, même histoire. En effet, eux aussi ont été pris à partie lors de leurs interventions : « Un sapeur-pompier de Paris a été lâchement agressé par un manifestant, alors qu’il intervenait pour éteindre un début d’incendie ! » ont déploré les sapeurs-pompiers sur Twitter.
« S’en prendre aux sapeurs-pompiers, c’est s’en prendre directement aux victimes que nous venons secourir ! » ont-ils déclaré.
En plus des violences, un tag a également été découvert sur un rideau de fer du boulevard Voltaire (11e). Ce tag, qui indiquait « ACAB Magnanville partout », a provoqué la colère des forces de l’ordre, et ce pour deux raisons. La première, c’est que l’acronyme « ACAB » signifie « All cops are bastards », soit « Tous les flics sont des salauds ». Un slogan anti-police né durant la grève des mineurs entre 1984 et 1985 au Royaume-Uni.
La deuxième raison, c’est que « Magnanville » est une commune des Yvelines où deux policiers ont été assassinés à leur domicile par un terroriste, il y a bientôt 5 ans. Les mots « Magnanville partout » invitent donc à reproduire cet acte partout en France, faisant ainsi l’apologie du terrorisme.
À la suite de la découverte de ce tag, Linda Kebbab, secrétaire nationale du syndicat Unité SGP Police FO, a déclaré indigné : « Il faut être fort et déterminé dans sa mission pour ne pas céder à la colère et rester dans le cadre de la loi. Dans l’indifférence de nos autorités ou des élus de cette République qui choit, nos larmes et notre dégoût. »
« C’est abject, mais finalement assez évocateur de la vermine à laquelle nous avons affaire », a réagi de son côté le syndicat Synergie officiers.
« Dégoût à la vue de cet ignoble tag anti-flic quelques jours à peine après l’assassinat de Stéphanie à Rambouillet », a lui écrit le syndicat des cadres et de la sécurité intérieure (SCSI).
Pour les policiers présents, cette journée n’a apporté que colère et ras-le-bol, mais celle-ci a également reflété leur inquiétude quant à cette volonté affichée de « casser du flic » qu’ils retrouvent de plus en plus face à eux, sans parler de cette menace terroriste dont ils sont, ces dernières années, souvent les cibles en France.
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