Le président américain Donald Trump a annoncé vendredi la normalisation des relations entre Bahreïn et Israël, continuant à rebattre les cartes au Moyen-Orient pour isoler un peu plus l’Iran, ennemi intime de Washington.
« C’est une journée véritablement historique ! », a lancé le locataire de la Maison Blanche, qui engrange un succès diplomatique précieux à moins de huit semaines de l’élection où il briguera un second mandat face à Joe Biden.
« Il se passe des choses au Moyen-Orient que personne n’aurait même pu envisager », a-t-il ajouté, tout sourire, un mois après l’accord conclu avec les Émirats arabes unis.
La normalisation des relations entre Israël et les alliés des États-Unis au Moyen-Orient, y compris les riches monarchies du Golfe, est un objectif clé de la stratégie régionale du président républicain.
« Au fur et à mesure que d’autres pays normalisent leurs relations avec Israël, ce qui arrivera, nous en sommes convaincus, assez rapidement, la région deviendra plus stable, plus sûre et plus prospère », a poursuivi le président américain.
Au moment où le tweet présidentiel était envoyé, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu faisait la même annonce depuis Jérusalem, saluant « un autre accord de paix avec un autre pays arabe ».
Bahreïn et Israël partagent la même hostilité à l’égard de Téhéran, que Manama accuse d’instrumentaliser la communauté chiite de Bahreïn contre la dynastie sunnite au pouvoir.
Au Caire, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a salué un accord « historique » et une étape importante pour la stabilité et la paix au Moyen-Orient « qui permettra de trouver une solution juste et permanente à la cause palestinienne ».
Optimisme sur l’évolution des relations avec les Palestiniens
M. Trump a par ailleurs une nouvelle fois, en dépit des circonstances, affiché son optimisme sur l’évolution des relations avec les Palestiniens.
« Ils vont être dans une très bonne position », a-t-il assuré. « Ils voudront faire partie (des discussions) parce que tous leurs amis y seront ».
L’Autorité palestinienne et le mouvement islamiste Hamas ont pour leur part immédiatement fustigé cette annonce.
A son arrivée à la Maison Blanche, en 2017, Donald Trump avait promis de résoudre l’inextricable conflit israélo-palestinien, et avait confié à son gendre et conseiller Jared Kushner la tâche de proposer un accord de paix.
Pour Khaled al-Khalifa, un conseiller du roi de Bahreïn, cet accord contribue à « la sécurité, la stabilité et la prospérité » de la région.
Cette initiative « envoie un message positif et encourageant au peuple d’Israël, qu’une paix juste et globale avec les Palestiniens est la meilleure voie », a-t-il ajouté dans un tweet.
Le communiqué commun diffusé par la Maison Blanche précise que Bahreïn se joindra à la cérémonie de signature prévue mardi à la Maison Blanche en présence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Cet accord fera des Émirats et de Bahreïn les troisième et quatrième pays arabes à établir des liens diplomatiques avec l’État hébreu, après les traités de paix conclus avec l’Égypte (1979) et la Jordanie (1994).
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