Les habitants de Foua et Kefraya, les deux dernières localités assiégées de Syrie, vont être évacués en échange de la libération de centaines de prisonniers détenus par le régime, a indiqué mardi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Foua et Kafraya sont des villages prorégime de la province d’Idleb (nord-ouest), assiégés depuis trois ans par des rebelles et le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham, ancienne branche d’Al-Qaïda en Syrie. Plus de 8.000 personnes, en majorité de confession chiite, y vivent actuellement.
Parrainé par la Russie, allié du régime, et la Turquie, soutien des rebelles, l’accord « prévoit l’évacuation totale des habitants des deux villages vers le territoire sous contrôle du régime dans la province proche d’Alep », a indiqué à l’AFP le directeur de l’OSDH Rami Abdel Rahmane. « En échange, des centaines de détenus seront libérés des prisons du régime », a-t-il ajouté.
Des médias d’Etat ont fait état d’informations sur un accord prévoyant l’évacuation de « milliers de personnes » de Foua et Kafraya. Des dizaines de milliers de civils et de combattants évacués de zones rebelles assiégées avant leur reprise par les forces progouvernementales ont été dirigés ces dernières années vers la province d’Idleb, frontalière de la Turquie.
Le siège de villes et villages a été utilisé comme tactique de guerre dans le conflit qui ravage la Syrie depuis 2011, en particulier par le régime. En mars-avril 2018, un déluge de feu du régime sur les secteurs rebelles de la Ghouta orientale, près de Damas (plus de 1.700 civils tués en deux mois), assiégés pendant cinq ans, avait obligé les groupes rebelles acculés et affaiblis à accepter des accords préparés par la Russie.
DC avec AFP
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