Plus d’un millier de personnes ont manifesté samedi à Callac (Côtes d’Armor) dans une ambiance tendue, les uns pour dénoncer et les autres pour soutenir le projet Horizon, projet controversé d’accueil de réfugiés dans cette commune rurale.
« Aux alentours de 15h, et alors qu’un rassemblement festif se déroulait depuis plusieurs heures au plan d’eau de Callac, une centaine de militants d’extrême gauche rejoints par des syndicalistes ont cherché à aller perturber le rassemblement des opposants au Projet Horizon », relate le média indépendant Breizh-Info. Il aura fallu l’intervention des forces de l’ordre pour que l’affrontement, à l’initiative des contre-manifestants, soit évité.
Le premier, qui a rassemblé 500 personnes environ en provenance de Bretagne, mais aussi de Vendée, d’Anjou, de Normandie, s’est tenu devant la mairie de Callac. Une douzaine de personnalités dont l’eurodéputé Gilbert Collard (Reconquête) ont pris la parole pour dénoncer le projet Horizon et demander un référendum.
Selon le communiqué des organisateurs, « pour la deuxième fois en quelques semaines, le Comité d’Organisation appelle à une nouvelle mobilisation contre le projet Horizon qui, à Callac, entend installer 70 familles de migrants, malgré l’opposition massive de la population locale. Le maire lui-même, Jean-Yves Rolland, a avoué, sur le marché, devant une dizaine de témoins, que s’il organisait le référendum que les opposants demandent, 80 % des Callacois voteraient contre son projet ».
« Il y a véritablement un problème d’insécurité qui est dû à une immigration qui est beaucoup trop importante », témoigne pour l’AFP Auric Zagli, retraité âgé de 68 ans et opposant au projet Horizon.
« Le général De Gaulle disait : la mixité oui, à partir du moment où elle est contrôlée, elle est contrôlée et elle est gérée. Ce n’est plus le cas. On est submergé maintenant, effectivement », estime-t-il.
L’autre manifestation s’est tenue en périphérie du bourg où les défenseurs du projet Horizon se sont réunis lors d’un pique-nique. « Callac, c’est une petite ville de 2200 habitants qui accueille déjà une cinquantaine de réfugiés. Et un chiffre à vous donner : aujourd’hui, il y a 0% d’incivilités liées aux réfugiés », a lancé l’adjointe au maire.
La commune de Callac a été choisie par le Fonds de dotation privé Merci pour un projet d’accueil de réfugiés politiques. Baptisé « Horizon », le projet est « basé autour de la réinsertion professionnelle » de réfugiés bénéficiant d’une autorisation de séjour de dix ans.
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