Apostrophé par des manifestants qui lui reprochaient de ne pas porter son matricule, un gendarme encadrant une opération de blocage des Gilets jaunes a expliqué qu’il l’avait retiré sur ordre de sa hiérarchie.
La scène se déroule le 9 mars sur une autoroute proche de la ville de Sallanches (Haute-Savoie), pendant l’acte 17 des Gilets jaunes.
Bien décidés à bloquer une portion de l’autoroute, des membres du mouvement font face aux forces de l’ordre dans le calme.
Pendant l’opération, plusieurs manifestants interpellent un gendarme dont ils ne parviennent pas à identifier le matricule. Un oubli que les Gilets ne manquent pas de lui rappeler : « Le matricule apparent est obligatoire ! »
« Nous avons reçu un ordre de notre hiérarchie, on les enlève », rétorque alors le membre de la maréchaussée.
FDO & MATRICULES – RÉVÉLATIONS / Sur un live #Facebook diffusé lors de l’#ActeXVII des #GiletsJaunes en Haute-Savoie, un #Gendarme confirme que « sur un ordre » de leur « hiérarchie », ils « enlèvent » leurs matricules https://t.co/A66kfqoXoV pic.twitter.com/SepD0PYqGz
— Pure. (@PureTele) March 11, 2019
« Pas de comptes à rendre aux Gilets jaunes »
À nouveau apostrophé par des manifestants qui souhaitaient savoir pourquoi ses supérieurs lui avaient donné un tel ordre, il expliquera ensuite qu’il n’a « pas de comptes » à rendre aux Gilets jaunes. Un échange disponible sur l’intégralité de la vidéo publiée sur Facebook.
Apercevant un gendarme équipé d’un Lanceur de balles de défense (LBD) quelques minutes plus tard, des manifestants feront remarquer qu’« il n’a pas de GoPro », ni de « matricule ».
Selon l’arrêté du 24 décembre 2013 « relatif aux conditions et modalités de port du numéro d’identification individuel par les fonctionnaires de la police nationale, les adjoints de sécurité et les réservistes de la police nationale » publié au Journal Officiel, « les agents qui exercent leurs missions en tenue d’uniforme doivent être porteurs, au cours de l’exécution de celles-ci, de leur numéro d’identification individuel ».
Le texte prévoit seulement trois cas d’exemptions qui concernent « les personnels chargés de la sécurité des sites de la direction centrale du renseignement intérieur » d’une part, « les personnels chargés de la sécurité des bâtiments des représentations diplomatiques françaises à l’étranger » d’autre part, et enfin « les personnels appelés à revêtir leur tenue d’honneur lors de cérémonies ou commémorations ».
Des caméras « dans la mesure du possible » pour les possesseurs de LBD
Si le port de la GoPro pour les membres des forces de l’ordre équipés de LBD ne relève d’aucune obligation légale, Christophe Castaner avait expliqué avoir demandé que les unités concernées soient éventuellement munies de caméras.
« J’ai demandé que, dans la mesure du possible, au moment de l’usage des LBD, ils puissent activer les caméras-piétons pour que s’il y a un débat, une contestation, un contentieux, on puisse produire des images, y compris dans le cadre judiciaire », déclarait le ministre de l’Intérieur le 22 janvier dans le cadre de la polémique liée aux mutilations infligées à plusieurs Gilets jaunes par des tirs de flashball.
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