À Sète, le cimetière marin et le cimetière Le Py ont été la cible d’actes de vandalisme répétés depuis l’été dernier. Si le nombre de sépultures ayant été profanées n’est pas encore définitivement arrêté, près de 90 tombes pourraient être concernées.
Construit à la fin du 17e siècle, le cimetière marin de Sète a été immortalisé par Paul Valéry (qui y sera lui-même inhumé en 1945) dans un poème* éponyme, avant d’être évoqué par Georges Brassens dans la chanson Supplique pour être enterré à la plage de Sète.
Natif de L’île singulière, le célèbre compositeur est pour sa part enterré dans le cimetière Le Py, édifié à la fin du 19e siècle.
Mais depuis l’été dernier, le calme et la solennité qui régnaient autrefois dans l’enceinte de ces lieux sacrés ne semblaient plus être qu’un lointain souvenir, plusieurs tombes ayant fait l’objet d’actes de vandalisme répétés.
Près de 90 sépultures appartenant aux deux cimetières sétois ont en effet été profanées selon les informations de France 3 et du Midi Libre, le quotidien régional faisant état de « plaques tombales balafrées » et de « photos de défunts à qui l’on a gratté les yeux pour les faire disparaître ».
Une vingtaine de familles seraient concernées d’après le quotidien régional qui indique que plusieurs plaintes ont été déposées.
Identifié récemment, l’auteur présumé a été convoqué au commissariat de la cité portuaire le 7 mars et placé en garde à vue. Il aurait reconnu avoir commis les dégradations selon Midi Libre.
Si des incohérences dans ses propos et son comportement ont poussé les autorités à demander un examen psychiatrique, celui-ci a permis de conclure que le suspect pouvait bien être tenu responsable de ses actes. Remis en liberté, il sera de nouveau convoqué d’ici quinze jours d’après France 3.
* Le cimetière marin (Paul Valéry – 1920) :
« Ce toit tranquille, où marchent des colombes,
Entre les pins palpite, entre les tombes ;
Midi le juste y compose de feux
La mer, la mer, toujours recommencée !
Ô récompense après une pensée
Qu’un long regard sur le calme des dieux ! »
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