Des militants du mouvement écologiste d’extrême gauche Extinction Rebellion ont mené vendredi une action coup de poing contre le Medef à Paris, aspergeant sa façade de faux sang pour dénoncer des « lobbies » qui empêchent selon eux l’application des mesures environnementales, a constaté l’AFP.
Déguisés en hommes et femmes d’affaires, fumant de gros cigares, une quinzaine de militants se sont regroupés devant le siège du patronat où ils ont parodié « le discours pro-économique et écocidaire » de ce « lobby influent », puis chanté « quel plaisir de polluer ! ».
Ils ont ensuite déployé une banderole proclamant ironiquement « Gloire au Medef », et aspergé la façade du bâtiment de faux sang avec une motopompe.
?Action en cours des militants d’Extinction Rébellion (@xrFrance) qui déversent du faux sang devant le siège du MEDEF. Ils dénoncent les lobbies qui influencent l’exécutif. #ExtinctionRebellion #Paris #MEDEF pic.twitter.com/x02SOEntXe
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) June 19, 2020
« Nous dénonçons l’influence actuelle qu’ont les lobbies très polluants, que ce soient les lobbies de l’agro-industrie, le Medef, l’industrie du plastique qui, alors que le Covid n’était pas terminé, ont commencé à envoyer des courriers pour demander la suspension des normes environnementales qui sont aujourd’hui nécessaires pour notre survie », a déclaré à l’AFP un membre d’Extinction Rebellion. Les forces de l’ordre sont arrivées après l’action, aucune interpellation n’a eu lieu.
Ce matin, les militants s’en sont pris également au ministère de la santé, avec la même mise en scène.
? EN DIRECT – Action au ministère de la Santé !
Attac et le Collectif Inter-Urgences remettent le prix du mépris au gouvernement. ?@InterUrg #PrixDuMepris pic.twitter.com/UeQgdoqUIb— Attac France (@attac_fr) June 20, 2020
Extinction Rebellion (XR) est mouvement d’extrême gauche qui prône la « désobéissance civile face à l’inaction climatique des gouvernements ». La branche anglaise du mouvement (XR est né à Londres) est soupçonnée d’avoir des liens avec l’Open Society de Georges Soros qui financerait le mouvement, une information vérifiée par le Check News de Libération. Le cofondateur Roger Hallam avait qualifié en novembre dernier l’Holocauste d’ « imposture supplémentaire », et le génocide juif de « presque normal ».
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