Le grand maître du cinéma italien Ettore Scola est mort le 19 janvier à Rome, à l’âge de 84 ans.
Scola est considéré comme l’un des cinéastes les plus importants en Italie depuis les années soixante.
Né en 1931 en Campanie, en Italie, sa famille déménage à Rome, où il fait des études de droit.
Il publie des caricatures dans les journaux et magazines. Dans les années 50, il écrit des sketches pour la radio et la télévision. Puis il commence à écrire des scénarios pour des comédies cinématographiques.
Son premier film fut Parlons femmes en 1964.
En 1974, il réalise la comédie Nous nous sommes tant aimés, sur trois hommes qui ont combattu ensemble dans la résistance contre le régime fasciste et se rencontrent 25 ans plus tard pour découvrir que les idéaux qui les avaient liés n’ont pas résisté à l’épreuve du temps. « Nous voulions changer le monde, et c’est le monde qui nous a changés », dit l’un des amis.
En 1975, il réalise Affreux, sales et méchants (1976) sur une famille italienne vivant dans un bidonville de Rome, un film pour lequel il a remporté le prix du meilleur réalisateur au Festival de Cannes.
Son film Une Journée particulière (1977) met en scène un intellectuel qui connaîtra une complicité furtive avec une femme au foyer tyrannisée par son mari et ses enfants. Deux personnages vivant dans des mondes totalement étrangers l’un à l’autre et que le contexte de la montée du fascisme rapprochera. Ce film a remporté un prix, le Globe d’or du meilleur film étranger et a été nominé pour un Oscar dans la même catégorie. Marcello Mastroianni (dans le rôle du journaliste aux côtés de Sophia Loren) est aussi nominé pour l’Oscar du meilleur acteur principal.
En 1982, il réalise Le Bal, un film qui reflète les changements de la société en France depuis les années 30 jusqu’aux années 80 à travers l’évolution de la danse de salon. Ce film lui a valu deux Césars l’un pour le meilleur film et l’autre pour le meilleur réalisateur.
Son dernier film Qu’il est étrange de s’appeler Federico (2013) est un hommage à Federico Fellini pour le 20e anniversaire de sa mort.
Ettore Scola a su examiner avec un regard perspicace la société et ses changements à travers les années et les circonstances, ses valeurs en solde et la progression d’un individualisme qui est à la limite d’un autisme social.
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