Sept personnes, dont six mineurs, soupçonnées d’être impliquées dans la rixe au couteau le 11 novembre à Paris qui a coûté la vie à un adolescent de 16 ans, ont été mises en examen vendredi pour meurtre commis en bande organisée, a indiqué samedi une source judiciaire.
Quatre d’entre elles ont été placées en détention provisoire, une autre incarcérée dans l’attente d’un débat sur une éventuelle détention provisoire et deux autres ont été placées sous contrôle judiciaire, selon cette source.
La victime, poignardée à l’abdomen dans le 17e arrondissement, dans le nord-ouest de la capitale, est décédée à l’hôpital des suites de ses blessures malgré l’intervention des secours, selon une source policière. Elle était « bien connue » des services de police, selon une source proche du dossier.
Un adolescent de 16 ans est mort après une rixe au couteau dans la soirée du vendredi 11 novembre 2022, dans le 17e arrondissement de Paris, l’hypothèse d’une « rivalité entre bandes » est privilégiée.https://t.co/hfaUr3vbD0
— Mohamed Moumaris ?? ?? (@mohamedmoumaris) November 12, 2022
L’hypothèse d’un affrontement entre bandes rivales, notamment celles de la Porte d’Asnières et de la Porte de Saint-Ouen, a rapidement été la piste privilégiée par les enquêteurs.
Mercredi, cinq jours après les faits, trois personnes avaient été interpellées par la brigade criminelle en charge de l’enquête. Quatre autres personnes s’étaient aussi rendues d’elles-même aux policiers et avaient été placées en garde à vue.
« Éviter un match retour »
Selon une source proche du dossier, « la plupart » des suspects se sont expliqués sur leurs actes. Le scénario est celui d’une « bagarre de rue sur fond d’affrontements entre bandes » avec un « coup mortel », a indiqué une autre source proche de l’enquête. « Aucun n’assume la volonté d’en arriver là… ce qui est d’ailleurs possible », a ajouté cette source.
Les effectifs de police ont été renforcés dans ce quartier après ce drame, à la demande du préfet de police de Paris Laurent Nuñez, pour « éviter un match retour ».
La préfecture de police, via une cellule dédiée, assure le suivi de 45 bandes dans l’agglomération parisienne, dont 17 à Paris.
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