Une lycéenne du Bronx s’est donnée la mort après avoir été victime de harcèlement continu pendant des mois et d’agression sexuelle sur le terrain de l’école le jour de sa mort. Ses parents ont décidé de porter plainte.
Le corps de Mya Vizcarrondo-Rios, une élève de Troisième âgée de 16 ans, a été découverte après avoir sauté du toit de son immeuble de 34 étages durant les heures de cours, le 28 février 2018.
Elle portait encore son sac à dos lorsque son corps a été découvert sur le trottoir juste après 14 heures, heure locale, selon le New York Daily News.
Bronx high school student killed herself after bullies tormented her and school officials turned their backs: lawsuit https://t.co/p9Te5MJEdi
— philip lewis (@Phil_Lewis_) 29 mai 2019
Dans le procès intenté contre la Ville, le ministère de l’Éducation, les administrateurs de l’école et l’un des harceleurs présumés, les parents de l’adolescente ont déclaré qu’elle s’était suicidée après avoir été victime de harcèlement pendant cinq mois au lycée Harry S. Truman.
Depuis son inscription en septembre 2017, leur fille aurait été humiliée, maltraitée physiquement et forcée par deux garçons à avoir des rapports sexuels oraux à l’école, puis moquée à ce sujet.
Mya aurait signalé le harcèlement à des conseillers, mais ses parents affirment dans leur procès que ses plaintes n’ont pas été traitées correctement, et ils sont furieux à l’encontre des administrateurs scolaires qui ne les ont pas informés de ses problèmes, rapporte le New York Daily News.
La matinée précédant le décès de Mya, son père, Heriberto Rios, a dit qu’elle semblait agitée avant de partir à l’école. Il a appris plus tard qu’elle avait été forcée d’exécuter l’acte sexuel à l’arrière d’un auditorium non surveillé de l’école, où des élèves avaient déjà donné un spectacle.
Il a été dit dans le procès que la directrice du lycée Harry S. Truman, Keri Alfano, ainsi qu’une conseillère d’orientation, étaient au courant de cette intimidation malveillante, mais qu’elles n’avaient rien fait pour tenter de justifier son absence le jour même où elle s’est donné la mort.
Parents sue city, DOE after Bronx teen ‘bullied into sex’ jumps off building https://t.co/lUmK3Cl7Dh pic.twitter.com/Pk01wb0bOA
— New York Post (@nypost) 28 mai 2019
Bien que Mya n’ait jamais parlé à ses parents de ces mauvais traitements, elle a admis à son père qu’elle avait des problèmes dans certains de ses cours.
« Je lui ai demandé ce qui se passait. Elle a dit qu’elle avait des problèmes, mais elle ne m’a pas dit qu’elle était victime de harcèlement », a déclaré Rios au New York Daily News.
« Elle ne m’a rien dit là-dessus. Je l’ai découvert après sa mort. L’école ne m’a rien dit au sujet de son absence. »
Avant les harcèlements répétés, Mya avait une assiduité presque parfaite, a rapporté le New York Daily News.
Parents sue NYC after teen ‘bullied into sex acts with boys’ jumped off building https://t.co/LxBSdJbWhW
— Tamara Walker (@nyprdiva) 29 mai 2019
Après la découverte de son corps, Mya a été immédiatement transportée au Centre Médical Jacobi où elle a été déclarée morte.
« C’était une élève du tableau d’honneur », a dit son père. « Elle avait tant de projets. Elle voulait aller à l’université. »
Alors que Rios et la mère de Mya, Nelly Vizcarrondo, avait déjà été informée des absences de leur fille, ils n’ont jamais été mis au courant des tourments qu’elle a endurés pendant ses cinq mois de harcèlement.
Il est dit dans le procès que Mya a été renvoyée en classe lorsqu’elle s’est confiée au conseiller au sujet du harcèlement dont elle était victime, et qu’une enquête promise n’a jamais eu lieu.
Girl, 16, who was ‘relentlessly bullied for months’ jumped to her death ‘hours after she was sexually assaulted at school and officials ignored her cries for help’, parents’ lawsuit claims https://t.co/VRUQOmzsPJ
— Dolly Loretta Russo (@dolly19631966) 29 mai 2019
Maintenant, les parents s’opposent à la façon dont la situation de Mya a été gérée. « Mya a été ignorée et simplement renvoyée en classe sans aucune intervention de l’école », a-t-il été dit dans le procès.
L’amie de Mya avait également alerté la conseillère au sujet des problèmes auxquels elle était confrontée la veille de sa mort, d’après les allégations de la poursuite. La conseillère aurait ensuite signé une fiche d’examen dans laquelle elle demandait à ses parents de se méfier des signes de détresse émotionnelle, mais cela ne leur serait jamais parvenu.
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Une copie de la plainte obtenue par le New York Post allègue que « les employés du lycée Harry S. Truman avaient été informés du harcèlement, mais ne sont pas intervenus ».
« La conseillère d’orientation a vu et délibérément ignoré les signes montrant que Mya Vizcarrondo-Rios souffrait de blessures émotionnelles sévères et de dépression à la suite des brimades dont elle était victime à l’école », déclare le procès.
Selon le procès, le conseiller d’orientation a été congédié et le harceleur impliqué dans la poursuite a été transféré à l’extérieur de l’école.
« Il s’agit d’une perte tragique, et les élèves méritent un environnement scolaire sûr et positif », a déclaré Doug Cohen, porte-parole du ministère de l’Éducation, dans un communiqué.
« Nous reconnaissons l’impact profond que le harcèlement peut engendrer, et les écoles sont tenues d’enquêter immédiatement et de répondre à toute allégation. Nous continuerons d’investir dans la prévention contre l’intimidation et en faveur de la sécurité dans les écoles. »
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