Les premiers témoignages de méditation remontent à l’Inde ancestrale. Aujourd’hui, la méditation est de plus en plus populaire en Occident. Plusieurs études ont montré que la méditation est bénéfique à l’immunité, au cerveau et au sommeil.
Selon le document d’information de 2018 (pdf) du National Center for Health Statistics (NCHS) (Centre national des statistiques de santé) publié par Centers for Disease Control and Prevention (CDC) (Centres de contrôle et de prévention des maladies) des États-Unis en 2017, 14,2% des adultes américains avaient pratiqué la méditation au cours des 12 derniers mois.
S’asseoir immobile et essayer de libérer son esprit pour atteindre le calme et la sagesse est l’une des façons de pratiquer la méditation, qui vise à équilibrer le corps et l’esprit et à se cultiver, c’est-à-dire à travailler sur soi en améliorant son cœur et son esprit.
Bien que le corps semble immobile pendant la méditation, d’énormes changements se produisent dans les gènes.
Renforce l’immunité du corps
Une étude à grande échelle du génome, publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) en 2021, a prouvé que la méditation renforçait la fonction immunitaire sans activer les signaux inflammatoires.
Plus de 100 volontaires ont participé à l’expérience en pratiquant la méditation pendant huit jours et les chercheurs ont prélevé des échantillons de sang à quatre moments différents pour les analyser. Les échantillons ont été prélevés cinq à huit semaines avant la méditation, le jour où ils se sont préparés à commencer la méditation, immédiatement après la fin de la méditation et trois mois après avoir participé à l’expérience.
L’analyse de la recherche a révélé que, après la méditation, 220 gènes directement liés à la réponse immunitaire dans le corps humain (dont 68 gènes liés à la signalisation de l’interféron) ont été régulés à la hausse, tandis que l’expression des gènes inflammatoires n’a pas changé de manière significative. Ce réseau de réponse immunitaire est significativement dérégulé chez les patients atteints de sclérose en plaques et de COVID-19 sévère. Les résultats suggèrent que la méditation peut améliorer la réponse immunitaire, ce qui pourrait permettre de traiter diverses maladies associées à une inflammation excessive ou persistante.
Modifie le cerveau et réduit le déclin cognitif lié au vieillissement
Selon des études publiées en 2006 dans la revue Psychological Bulletin, des études d’imagerie cérébrale ont montré une augmentation du flux sanguin cérébral zonal pendant la méditation. La méditation a entraîné des changements dans le gyrus cingulaire antérieur et les zones préfrontales dorsolatérales du cerveau.
Une étude publiée en 2008 dans la revue Social Cognitive and Affective Neuroscience a révélé que les zones du cerveau qui sont normalement activées pendant la méditation présentaient des concentrations plus élevées de matière grise. Cette étude a comparé les images IRM du cerveau de 20 personnes pratiquant la méditation de pleine conscience (pendant huit ans et demi, à raison de deux heures par jour en moyenne) et de personnes ne pratiquant pas la méditation. Les résultats ont montré que chez les personnes qui méditaient, l’insula antérieure droite, le gyrus temporal inférieur gauche et l’hippocampe droit présentaient une plus forte concentration de matière grise.
En 2005, la revue NeuroReport du Massachusetts General Hospital de Boston a publié une étude que, par rapport à un groupe témoin apparié, les participants ayant une longue expérience de la méditation avaient dans leur cerveau des zones associées à l’attention, à l’intéroception et au traitement sensoriel qui étaient significativement plus épaisses dans les zones du cortex. Ces zones étaient particulièrement épaisses dans le cortex préfrontal et l’insula antérieure droite. Les différences d’épaisseur du cortex préfrontal étaient plus prononcées dans les différents groupes de participants plus âgés, ce qui suggère que la méditation peut contrecarrer l’amincissement du cortex lié à l’âge.
En outre, une revue d’études de 2014 publiée dans Annals of the New York Academy of Sciences a noté des preuves préliminaires que la méditation peut contrer le déclin cognitif lié à l’âge.
Ralentit le vieillissement des cellules
Dans une étude publiée dans la revue Psychoneuroendocrinology en 2011, une trentaine de participants ayant pratiqué la méditation six heures par jour pendant trois mois ont vu leur activité télomérase dans les cellules du corps significativement plus élevée que celle du groupe témoin. Lorsque l’activité de la télomérase est très élevée, elle peut maintenir la longueur des télomères à l’extrémité des chromosomes, protéger les chromosomes et retarder le vieillissement des cellules. Le stress psychologique chronique peut réduire l’activité de la télomérase. Des études ont montré que la pleine conscience positive et le désir de vivre des participants augmentaient après la méditation, tandis que les émotions négatives diminuaient, ce qui favorisait l’augmentation de l’activité de la télomérase.
Diminution de la tension artérielle
Une étude publiée en 2015 dans Journal of Human Hypertension a analysé les résultats de 12 études impliquant près de 1000 participants. Les résultats de l’étude ont montré que, par rapport au groupe témoin, la pression artérielle systolique et diastolique avait diminué d’environ 4,26 mmHg et 2,33 mmHg, respectivement, dans le groupe de méditation. L’effet est encore plus évident chez les participants plus âgés, les personnes dont la tension artérielle était plus élevée avant l’étude et les participantes.
Améliore le sommeil
Une étude en 2014 publiée dans la revue Sleep a été réalisée sur des participants dont les données objectives sur le sommeil ont été mesurées par des tests de sommeil en laboratoire et des enregistreurs de sommeil au poignet pendant huit semaines. Les résultats de l’étude ont montré que les personnes ayant bénéficié de l’intervention de méditation étaient meilleures que le groupe d’auto surveillance servant de contrôle en termes de temps d’éveil total et d’indice de gravité de l’insomnie. L’étude conclut que la méditation semble être une option thérapeutique viable pour les adultes souffrant d’insomnie chronique en tant qu’alternative aux traitements traditionnels de l’insomnie.
Comment essayer la méditation
Les différentes disciplines de méditation ont des façons différentes de s’asseoir. Dans la plupart des méthodes de méditation, les jambes sont semi-croisées ; l’homme tire son pied gauche vers le haut et le pose sur la jambe droite pliée. Les méthodes de méditation assise avec les jambes croisées commence par cela, puis le pied droit se soulève pour reposer sur la cuisse gauche pliée. La posture assise des femmes est exactement l’inverse de celle des hommes.
Le Dr Hu Naiwen, un praticien en médecine traditionnelle chinoise (MTC) à la Tongdetang National Medicine de Taïwan, à Shanghai, a mentionné dans un article de l’édition chinoise d’Epoch Times que la méditation peut améliorer la circulation du sang. Certaines personnes disent que s’asseoir les jambes croisées est plutôt douloureux et difficile à réaliser. Il est vrai que lorsque vous commencez à apprendre à vous asseoir en tailleur, vous pouvez ressentir une certaine douleur, mais elle disparaît progressivement avec le temps.
Lors de la méditation les jambes croisées, une fois que les deux pieds sont engourdis, ils se trouvent dans un état de faible circulation du sang et la relaxation qui s’ensuit peut soulager la douleur des nerfs périphériques, réduire la neuropathie et améliorer efficacement la circulation du sang dans l’ensemble des membres inférieurs. Vous pouvez essayer de maintenir cette position pendant 10 minutes au début, puis augmenter progressivement la durée à 15, 20 et 30 minutes. Ne vous dites jamais : « Je n’y arriverai pas. » C’est un obstacle qui vous empêche de le faire.
Faut-il utiliser la respiration abdominale dans la méditation ? Le Dr Naiwen dit qu’il n’y a pas de règles strictes sur cet aspect de la méditation, et qu’il n’est donc pas important de le faire ou non.
Méditer pour accumuler de l’énergie
Le Dr Naiwen a souligné que lorsque l’on croise les jambes, le sang reste à l’endroit bloqué, et cet endroit bloqué accumule beaucoup d’énergie. Il a également mentionné que le corps humain contient 12 méridiens principaux, plus 8 méridiens supplémentaires.
Selon la MTC, il existe 12 méridiens principaux dans le corps humain, correspondant aux 12 viscères. Tous les organes internes entrent en contact avec la surface du corps par l’intermédiaire de ces méridiens. Il existe des points particuliers le long des méridiens, appelés acupoints, qui sont principalement des terminaisons nerveuses et des zones où les vaisseaux sanguins sont plus abondants.
Dans la théorie de la MTC, le méridien est le canal énergétique du corps humain, qui est responsable du transport du qi et du sang dans tout le corps. Ce sont les substances de base qui constituent le corps humain et maintiennent toutes les activités physiologiques. Le qi et le sang circulent dans les 12 méridiens en fonction des 12 heures (une heure équivaut à deux heures d’horloge) d’une journée.
Le Dr Naiwen a souligné que les huit autres méridiens ont également une circulation similaire du qi et du sang. Les huit autres méridiens sont Ren, Du, Chong, Dai, Yangjiao, Yinjiao, Yangwei et Yinwei. Ces huit méridiens ont aussi huit points d’acupuncture correspondants sur les mains et les pieds. Il s’agit de Neiguan, Gongsun, Waiguan, Linqi, Lieque, Zhaohai, Houxi et Shenmai.
Lors de la méditation, une fois les mains posées sur les jambes en position croisée et les aisselles légèrement ouvertes, vous constaterez que le Gongsun gauche et le Neiguan droit forment une ligne droite, et que le Lieque gauche et le Zhaohai droit forment également une ligne droite.
Le Dr Naiwen dit que les anciens avaient peut-être découvert qu’une telle posture de méditation pouvait faire communiquer les huit méridiens supplémentaires entre eux. Si vous méditez souvent de cette manière, au fil du temps, les huit méridiens supplémentaires peuvent être bien connectés, et les changements qui s’ensuivent sont incommensurables.
Les bienfaits de la méditation pour le corps et l’esprit sont de plus en plus reconnus, mais le mystère demeure quant à la manière dont la pleine conscience agit au cours du processus. Quel est donc le but ultime de la méditation ?
L’origine de la méditation nous apprend qu’elle n’a pas été découverte par ceux qui recherchaient la santé, mais qu’elle a été transmise par d’anciens pratiquants.
Le Dr Naiwen a indiqué que, dans la Chine ancestrale, il existait une tradition de « cultivation du bouddhisme » et de « cultivation du taoïsme » au sein de la population, et que tous avaient l’habitude de méditer. Lao Tzu et Bodhidharma en sont des exemples célèbres. Le confucianisme a également ses méthodes de méditation. On trouve dans les livres anciens la phrase « s’habiller proprement et s’asseoir droit ». S’habiller proprement s’appelle « en habits soignés », ce qui est un signe de respect, et s’asseoir droit signifie « s’asseoir attentivement », ce qui est un signe de respect et de concentration. Il s’agit d’une façon de s’asseoir calmement et sans déranger, comme le préconise le confucianisme.
Le Dr Naiwen dit que ceux qui sont vraiment sur la voie de la cultivation de soi ne devraient pas seulement se concentrer sur les mouvements du corps, comme la façon de s’asseoir pendant la méditation, mais aussi prêter attention à la cultivation de leur esprit.
Que vous soyez en quête d’une bonne santé ou que vous cherchez la voie de la spiritualité, vous pouvez commencer par la méditation. Il est plus facile de suivre cette voie avec les conseils d’un thérapeute ou d’autres pratiquants.
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