Alexandre Benalla a écopé mercredi de nouvelles mises en examen, concernant d’autres faits de violences en marge du défilé parisien du 1er mai et pour l’épisode du selfie le montrant avec une arme, a indiqué une source judiciaire.
Convoqué dans la matinée au tribunal de grande instance de Paris, l’ex-collaborateur d’Emmanuel Macron est ressorti du bureau des juges d’instruction dans l’après-midi avec une nouvelle mise en examen pour « port et détention non autorisé d’armes de catégorie B », et pour « immixtion dans l’exercice d’une fonction publique » et « violences volontaires en réunion sans incapacité », a détaillé la source judiciaire qui confirmait une information du Parisien.
Ces deux délits supplémentaires de l’affaire Benalla (les violences au Jardin des Plantes et le selfie avec une arme à Paris) ont été révélés par @Mediapart. Ils n’auraient jamais été connus de la justice sans une presse libre et indépendante qui cherche vraiment la vérité. https://t.co/ASDgdJMkya
— Edwy Plenel (@edwyplenel) 21 mars 2019
Ces nouveaux soupçons concernent deux volets d’une même information judiciaire menée par trois juges d’instruction : d’une part, l’épisode du selfie le montrant armé, et d’autre part, des soupçons d’ingérence dans l’action de la police.
Il est mis en cause pour son rôle dans une interpellation mouvementée intervenue au Jardin des Plantes à Paris, quelques heures avant les faits de violences de la place de la Contrescarpe, révélés par Le Monde, qui lui ont valu sa première mise en examen le 22 juillet.
Deux mois plus tard, le 24 septembre, Mediapart avait publié une photo d’Alexandre Benalla, l’air détendu, semblant brandir un pistolet de type Glock à une époque où il n’était pas autorisé à porter une arme en dehors du QG d’En marche !
#Senat360 @EricBocquet Affaire #Benalla : le Sénat doit-il saisir la justice pour les 3 collaborateurs de l’Elysée ? : « Nous ne sommes pas des procureurs. Il y a un questionnement qui perdure et il faut que la justice soit saisie dans cette affaire. » pic.twitter.com/ry7BaSbIZK
— Public Sénat (@publicsenat) 20 mars 2019
La photo d’Alexandre Benalla, alors membre du service d’ordre de la campagne d’Emmanuel Macron, avait été prise le 28 avril 2017, dans un restaurant à Poitiers, à quelques kilomètres de Châtellerault où le candidat à l’Élysée venait de tenir un meeting.
Interrogé par les juges à ce sujet le 29 novembre, Alexandre Benalla avait prétendu qu’il s’agissait d’un « pistolet à eau » et ne pas se souvenir de ce selfie. Dans l’attente de vérifications, les juges avaient ce jour-là renoncé à le mettre en examen. Mais depuis, de nouveaux éléments apparus dans l’enquête semblent avoir mis à mal sa défense. Une note Tracfin a notamment révélé qu’il avait effectué des achats dans une armurerie les jours précédant ce cliché.
Mais puisqu’on vous dit que c’était un pistolet à eau !
Rendez-vous en 2050 pour le procès.https://t.co/jLBQmAghPC
— Nicolas Grégoire (@nicolasgregoire) 20 mars 2019
Mercredi, les juges l’ont également mis en examen pour son rôle présumé dans l’interpellation mouvementée d’un couple au Jardin des Plantes, à Paris. Alexandre Benalla avait déjà été mis en examen le 29 novembre pour l’interpellation litigieuse d’une troisième personne au Jardin des plantes.
Ce jour de 1er mai, le jeune homme de 27 ans et son ami Vincent Crase, ex-employé de la République en Marche, se trouvaient en « observateurs » embarqués avec les forces de l’ordre de la Préfecture de police.
Le témoignage de la serveuse au selfie avec #Benalla…
Le candidat #Macron était à 1,50m et aurait pu apercevoir l’arme.
Pour #Benalla, port illégal d’arme, mise en danger de la vie d’autrui, mensonge à la commission d’enquêtes du Sénat…
Y a t-il un procureur dans la salle ? pic.twitter.com/5mErPth31k— Mormach (@mormach) 27 septembre 2018
Depuis l’été, l’affaire Benalla a donné lieu à l’ouverture de cinq procédures judiciaires distinctes et de nombreux rebondissements.
Jeudi, le Bureau du Sénat décidera de saisir ou non la justice au sujet des déclarations sous serment de MM. Benalla et Crase lors de leurs auditions, « susceptibles de donner lieu à des poursuites pour faux témoignage ».
Il devra aussi trancher sur le cas de trois responsables de l’Élysée, pour « un certain nombre d’omissions, d’incohérences et de contradictions » relevées lors des auditions.
D. S avec AFP
Cet article vous a intéressé ? Partagez-le avec vos amis et laissez-nous vos commentaires
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.