Mardi 13 décembre, le parquet général a requis trois ans de prison avec sursis à l’encontre de l’ancien Président Nicolas Sarkozy âgé de 67 ans, rejugé à Paris pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire des « écoutes », qui lui avait valu de la prison ferme en première instance.
La même peine a été demandée pour ses deux coprévenus, son avocat historique Thierry Herzog âgé de 67 ans et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert de 75 ans.
Le ministère public a en outre réclamé une interdiction des droits civiques de cinq ans pour Nicolas Sarkozy et Gilbert Azibert, ainsi qu’une interdiction d’exercer la profession d’avocat pendant la même période pour Me Herzog.
Ces réquisitions sont bien en-deçà de la peine prononcée en première instance le 1er mars 2021 à l’encontre des trois prévenus, qui avaient été condamnés à trois ans d’emprisonnement, dont un an ferme. Nicolas Sarkozy était alors devenu le premier ex-chef de l’État condamné à de la prison ferme – Jacques Chirac avant lui s’était vu infliger du sursis.
« Une affaire d’une gravité sans précédent »
À l’issue de cinq heures de réquisitoire, l’avocat général Yves Micolet a parlé d’une « affaire d’une gravité sans précédent au cours de la Ve République », qui « ne se contente pas de secouer notre démocratie mais en sape les fondements ».
« C’est la corruption jour après jour, conversation après conversation, tel un mauvais feuilleton, d’un des plus hauts magistrats français (…) par un ancien Président de la République et par un des avocats les plus renommés. Voilà ce que vous avez à juger », a-t-il estimé.
Nicolas Sarkozy, « ancien Président garant de l’indépendance de la justice », a porté une « double atteinte à la loi et à nos institutions », a poursuivi le représentant de l’accusation.
Gilbert Azibert est coupable d’une « double trahison, de son serment et de ses collègues » et si « l’action » de Thierry Herzog « a été motivée principalement par son amitié sincère » envers Nicolas Sarkozy, il a « lui aussi trahi les devoirs de son métier d’avocat », a ajouté l’avocat général.
Nicolas Sarkozy a toujours clamé son innocence, affirmant au premier jour du procès en appel vouloir laver son « honneur » en contestant avoir jamais corrompu « qui que ce soit ».
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