Affaire Epstein: le prince Andrew dément « catégoriquement » les accusations contre lui

Par Epochtimes.fr avec AFP
17 novembre 2019 04:00 Mis à jour: 17 novembre 2019 06:59

Mis en cause dans l’affaire Epstein, le prince Andrew a démenti « catégoriquement » les accusations d’une femme qui affirme avoir été forcée d’avoir des relations sexuelles avec lui, dans une interview diffusée samedi soir à la télévision britannique.

Dans cet entretien de près d’une heure, diffusé en intégralité dans la soirée sur la BBC, le deuxième fils de la reine d’Angleterre Elizabeth II affirme qu’il n’a « aucun souvenir d’avoir jamais rencontré Virginia Roberts – épouse Giuffre. »

Elle affirme avoir été forcée d’avoir des relations sexuelles avec le prince Andrew à Londres en 2001 alors qu’elle avait 17 ans, puis à deux autres reprises à New York et sur l’île privée du financier américain Jeffrey Epstein dans les Caraïbes.

« Je peux catégoriquement, absolument vous dire que ce n’est pas arrivé », a déclaré le prince Andrew, 59 ans, qui s’est dit prêt à déposer devant la justice « dans de bonnes circonstances ».

Le prince « sait exactement ce qu’il a fait et j’espère qu’il va être honnête », avait déclaré à la presse Virginia Roberts après une audience fin août à New York, où 15 autres plaignantes ont été entendues par la justice américaine, juste avant que les poursuites contre Jeffrey Epstein ne soient éteintes du fait de son suicide deux semaines auparavant.

Une photo montrant le prince et la jeune fille se tenant mutuellement par la taille a été largement diffusée dans les médias. A l’arrière-plan apparaît Ghislaine Maxwell, fille du magnat des médias Robert Maxwell. Plusieurs accusatrices d’Epstein ont affirmé avoir été « recrutées » par cette amie du prince et ancienne compagne du financier américain, ce qu’elle a toujours démenti.

Dans son interview enregistrée jeudi soir au palais de Buckingham, le prince Andrew émet des doutes sur l’authenticité de ce cliché et affirme qu’il s’en veut « tous les jours » d’avoir rencontré Jeffrey Epstein à New York après sa libération en 2010. Mais l’objet de sa visite était dit-il de couper les ponts après que son ami eut passé 13 mois en prison, condamné en 2008 pour avoir conduit des jeunes filles à se prostituer en Floride.

Ce n’était pas convenable

Voir Jeffrey Epstein après sa condamnation « n’était pas quelque chose de convenable pour un membre de la famille royale », a déclaré le prince Andrew en déplorant les avoir mis dans l’embarras.

S’il a séjourné chez Epstein à New York, c’est parce que c’était « plus pratique », a expliqué le prince, pour qui cette affaire n’a pas causé de tort à la reine.

 

Accusé d’agressions sexuelles sur mineures, Jeffrey Epstein avait été de nouveau arrêté et inculpé début juillet pour avoir organisé, pendant plusieurs années, un réseau constitué de dizaines de jeunes filles sous son emprise, pour des séances de massages qui tournaient au viol dans ses nombreuses propriétés, notamment à Manhattan et en Floride.

Âgé de 66 ans, il a été trouvé mort le 10 août dans la cellule de sa prison new-yorkaise, les résultats de l’autopsie confirmant un suicide par pendaison.

Le palais de Buckingham a démenti à plusieurs reprises tout comportement inapproprié de la part du prince Andrew.

Mis en cause dans la presse britannique, le prince avait affirmé fin août n’avoir jamais « vu » ni « soupçonné » d’abus sexuels de la part de Jeffrey Epstein, ce qu’il a répété à la BBC.

Dans un tweet, son ex-épouse Sarah Ferguson, mère de leurs deux enfants, a pris sa défense. « Andrew est un vrai gentleman », a-t-elle affirmé, soulignant le « sens du devoir » du prince et sa « gentillesse ».

Dans le cadre d’une enquête ouverte en France, un nouvel appel à témoins, élargi à l’international, a été lancé vendredi. Les enquêteurs français s’intéressent au rôle joué par l’agent de mannequins français Jean-Luc Brunel, un ancien proche de Jeffrey Epstein, accusé de viols par plusieurs anciens top models.

Selon une source judiciaire, « M. Brunel n’a pas été convoqué à ce stade », mais il « a fait savoir qu’il se tenait à la disposition de la justice ».

 

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