La ressortissante iranienne Mahdieh Esfandiari dont Téhéran avait demandé des nouvelles en exhortant le gouvernement français à « clarifier » le motif de son arrestation est mise en examen et écrouée pour apologie du terrorisme, a indiqué samedi le parquet de Paris.
Le Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) avait ouvert le 7 novembre 2024 une information judiciaire pour apologie publique en ligne du terrorisme, a précisé le parquet, confirmant une information de France Info.
Les investigations sont également ouvertes pour « provocation en ligne au terrorisme, injures à raison de l’origine, la religion, et refus de donner les codes de déverrouillage relatives à plusieurs chaînes de réseaux sociaux (X et Telegram) ».
Un signalement du ministre de l’Intérieur
L’affaire a débuté le 30 octobre 2023, quand le PNLH a été saisi d’un signalement du ministre de l’Intérieur relatif aux publications d’un compte Telegram, relate le ministère public.
Ce compte faisait « l’apologie des attentats commis en Israël le 7 octobre 2023, provoquant à des actes de terrorisme et injuriant la communauté juive », selon le parquet.
« Deux membres de ce collectif actif investis dans la diffusion de la propagande apologétique et provoquant au terrorisme ont été identifiés et interpellés le 28 février 2025 », dont Mahdieh Esfandiari. Ils ont été placés en détention provisoire.
Selon l’hebdomadaire Le Point, Mahdieh Esfandiari est une Iranienne de 39 ans diplômée en langue française. Elles est traductrice en langue française et installée à Lyon depuis huit ans.
Sa famille, inquiète de ne plus avoir de ses nouvelles, avait lancé l’alerte début mars auprès des autorités iraniennes qui ont ensuite pris contact avec leurs interlocuteurs français, toujours selon l’hebdomadaire.
Monnaie d’échange
« Nous espérons que le gouvernement français donnera au plus vite accès à ce dossier et clarifiera les raisons de l’arrestation de cette citoyenne iranienne », avait déclaré le 7 avril le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï.
L’affaire Esfandiari « est entourée d’un épais voile diplomatique », écrivent nos confrères du Point : pas la moindre communication publique des autorités françaises au sujet de la traductrice interpellée, pas plus que d’appel à sa libération du ministère iranien des Affaires étrangères.
L’Iran, qui détient une vingtaine de ressortissants occidentaux ou binationaux, est accusé par leurs soutiens, des ONG et des chancelleries occidentales, de s’en servir comme monnaie d’échange, même si officiellement leur libération ne donne lieu à aucune contrepartie.

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