Affaire Grégory : pas « d’éléments significatifs » issus des nouvelles expertises

Par Epoch Times avec AFP
26 mars 2025 17:15 Mis à jour: 26 mars 2025 17:16

Les expertises complémentaires ordonnées l’an dernier pour tenter d’élucider la mort du petit Grégory Villemin, il y a plus de 40 ans, n’ont pas donné « d’éléments significatifs », a indiqué mercredi le parquet général à Dijon.

« Les éléments techniques et scientifiques et les procès-verbaux réalisés depuis la date anniversaire des faits en octobre 2024 n’ont pas apporté d’éléments significatifs dans la manifestation de la vérité », a indiqué à l’AFP le procureur général à Dijon, Philippe Astruc, où l’enquête est encore en cours.

« Les investigations se poursuivent »

« Je n’envisage dès lors pas d’en assurer une communication plus détaillée. Cependant, les investigations se poursuivent sous l’autorité du président de la chambre de l’instruction de Dijon », a-t-il ajouté, confirmant une information de France Info.

Les parents « restent confiants dans la justice, et leurs avocats restent déterminés », a commenté François Saint-Pierre, un des avocats des époux Villemin interrogé par l’AFP.

En mars 2024, suite à la demande des parents du petit Grégory, Christine et Jean-Marie Villemin, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Dijon avait accordé ces vérifications complémentaires.

Jean-Marie et Christine Villemin, les parents du petit Gregory, arrivant au palais de justice de Dijon, le 4 juillet 1989. (Photo GERARD CERLES/AFP via Getty Images)

Les analyses portaient notamment sur des traces d’ADN trouvées sur les cordelettes qui entouraient le corps de l’enfant, son anorak, son menton et certains courriers du « corbeau ».

Jusque là, les échantillons concernés n’avaient pas été soit répertoriés, soit attribués à une identité particulière, soit croisés avec d’autres éléments de la procédure.

Par ailleurs, une analyse sur la faisabilité d’une éventuelle étude de la « biométrie vocale », sorte « d’ADN de la voix », avait été ordonnée sur les appels téléphoniques du corbeau, afin de la comparer avec d’autres voix enregistrées à la même époque.

Le « petit Grégory » retrouvé le 16 octobre 1984 dans la Vologne

Ces nouvelles expertises avaient suscité l’espoir de faire enfin la lumière sur la mort du garçonnet de quatre ans, retrouvé le 16 octobre 1984 pieds et poings liés dans la Vologne, une rivière des Vosges.

Une photo prise le 15 octobre 2024 montre le panneau indiquant le nom de la rivière Vologne à Lepanges-sur-Vologne, où Grégory Villemin, âgé de quatre ans, a été retrouvé ligoté et noyé le 16 octobre 1984 dans la rivière Vologne à Docelles. Grégory Villemin avait quatre ans lorsqu’il a été assassiné un jour d’automne 1984, pieds et poings liés. L’affaire du « petit Grégory », comme on l’a surnommée, a hanté la justice, les médias et le public français pendant quatre décennies, et sa résolution reste aussi difficile aujourd’hui qu’elle l’était à l’époque où il a été retrouvé. (Photo JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN/AFP via Getty Images)

Les enquêteurs s’étaient orientés d’abord vers un cousin du père, Bernard Laroche. Inculpé, il avait été remis en liberté mais assassiné peu après par Jean-Marie Villemin.

L’affaire s’était ensuite concentrée sur un « corbeau », auteur de nombreuses lettres anonymes menaçantes envers les Villemin dont des membres avaient également reçu des appels téléphoniques anonymes.

En 2017, des expertises en graphologie avaient attribué une lettre de 1983 à Jacqueline Jacob, grand-tante de Grégory. Elle et son mari Marcel avaient été mis en examen mais l’acte a été annulé en mai 2018 pour vice de procédure.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.