Trois analyses successives visant à détecter des traces de drogue dans le corps du sénateur Joël Guerriau (Horizons), mis en examen pour avoir drogué une députée en vue d’une éventuelle agression sexuelle, se sont révélées contradictoires, a indiqué mardi à l’AFP une source proche du dossier.
D’après cette source, confirmant des informations de Checknews, une première analyse d’urine, faite lorsque M. Guerriau a été placé en garde à vue, l’a donné « positif à absolument toutes les drogues testées, ce qui est surprenant ».
Une seconde analyse sanguine a au contraire établi qu’il était « négatif à absolument tout, ce qui est surprenant aussi », d’après la source proche du dossier. Une troisième analyse d’un cheveu, utile pour étudier une possible consommation ancienne, a été réalisée. « M. Guerriau serait positif à l’ecstasy » avec un résultat « compatible avec une consommation dans une période entre août et novembre », toujours de même source. L’ecstasy est la drogue qui a été retrouvée dans le corps de la députée Sandrine Josso.
D’autres analyses pourraient être sollicitées
Dans le cadre de l’information judiciaire, ouverte vendredi, d’autres analyses pourraient être sollicitées. Contacté par l’AFP, Me Rémi-Pierre Drai, avocat de M. Guerriau, n’a pas réagi sur ces éléments.
Lundi, Sandrine Josso a indiqué sur France 5 avoir « cru mourir » à la suite de ces faits. D’après la source proche du dossier, la justice n’a à ce stade reçu aucun autre signalement concernant M. Guerriau.
Élu de Loire-Atlantique, M. Guerriau (66 ans) a été mis en examen vendredi soir, soupçonné d’avoir drogué à son domicile dans la nuit de mardi à mercredi à son insu Sandrine Josso (48 ans), députée MoDem du même département, en vue de l’agresser sexuellement, accusations démenties par son avocat.
Il aurait cru s’être procuré un euphorisant et non de l’ecstasy
Des prélèvements ont révélé la présence dans l’organisme de la victime d’ecstasy, drogue également retrouvée lors d’une perquisition au domicile du suspect. Celui-ci a donc également été mis en examen pour « usage et détention de stupéfiants », et placé sous contrôle judiciaire avec notamment l’interdiction de se rendre au domicile de la députée.
Selon d’autres sources proches du dossier, le sénateur a raconté en garde à vue avoir cru s’être procuré, auprès d’un membre du Sénat, un euphorisant et non de l’ecstasy, pour sa propre consommation afin de faire face à ce qu’il a décrit comme des épreuves personnelles.
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