Trois supporters de l’AC Ajaccio vont être jugés pour « violences aggravées » le 25 août pour l’agression du petit Kenzo et sa famille en marge du match entre le club corse et l’Olympique de Marseille le 3 juin, a indiqué mercredi le procureur d’Ajaccio.
« Les trois mis en cause, âgés d’une vingtaine d’années, inconnus de la justice (…), se verront remettre une convocation » mercredi après-midi pour être jugés par le « tribunal correctionnel d’Ajaccio le 25 août à 10h30 », a précisé dans un communiqué Nicolas Septe, le procureur de la République d’Ajaccio. Ils seront poursuivis pour « violences aggravées au sein d’une enceinte sportive et extorsion par violence du maillot commise sur le père de Kenzo ».
« Un placement sous contrôle judiciaire prévoyant une interdiction de fréquenter une enceinte sportive sera également requis jusqu’au jugement », a indiqué le magistrat. La garde à vue d’un quatrième supporter, « soupçonné un temps d’avoir mis le feu au maillot de l’OM » arraché au père de Kenzo, avait été levée mardi « sans qu’il n’ait pu être établi ou même corroboré le fait que ce maillot a effectivement été brûlé, comme cela avait été initialement rapporté », a ajouté le magistrat.
« Deux présentations des faits s’affrontent »
Les trois mis en cause « ont tous donné une version des faits (…) en très net retrait avec les déclarations constantes des victimes, notamment s’agissant des coups portés sur le père de Kenzo », a souligné M. Septe, en précisant que « le jeune Kenzo a maintenu avoir été « bousculé » dans la loge ». « Ils nient en particulier avoir commis une quelconque violence sur le jeune Kenzo », l’un des protagonistes admettant néanmoins « que le ton employé à l’égard du père » et « leur comportement » avaient pu « impressionner et choquer Kenzo et son frère », détaille le procureur.
« Deux présentations des faits s’affrontent », rapporte le procureur : « Celle défendue par le père de Kenzo, qui maintient avoir été insulté et frappé à deux reprises dans la loge pendant que son fils Kenzo âgé de 8 ans et son autre fils étaient présents ». Il assure également avoir été « obligé, sous la pression du groupe, de leur donner son maillot de l’OM ».
En contradiction se trouve la version « des trois gardés à vue, qui admettent s’être rendus dans la loge en question après avoir été provoqués par le père de Kenzo alors qu’il tenait en main le maillot de l’OM ». Selon eux, « quatre personnes se seraient effectivement rendues dans la loge » pour « demander au père de Kenzo de leur donner le maillot, et ce sans violence ».
« Retentissement traumatique avéré » et ITT
« Les examens médicaux réalisés sur les victimes » font état « d’un retentissement traumatique avéré et d’une incapacité totale de travail (ITT) allant de 1 à 2 jours sur le père de Kenzo, Kenzo, son frère et leur mère », a encore précisé le procureur, en saluant le travail de la police et « la coopération » de l’AC Ajaccio.
Kenzo, jeune supporter de huit ans de l’Olympique de Marseille, atteint d’un cancer au cerveau, avait été invité le 3 juin en Corse pour réaliser son « rêve » de rencontrer des joueurs du club de Ligue 1.
Cette affaire a suscité des réactions jusqu’au président Emmanuel Macron, qui a demandé des sanctions « claires et fortes ». La Ligue de football professionnel (LFP) et l’ACA ont déposé une plainte.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.