Une enquête pour harcèlement moral et harcèlement sexuel a été ouverte le 16 janvier à la suite du signalement pour « outrage sexiste » visant le président de la Fédération française de football Noël Le Graët, a indiqué mardi le parquet de Paris.
Ce signalement a été effectué après le témoignage de Sonia Souid, agente de plusieurs internationales françaises, recueilli par les auditeurs de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), selon le quotidien Le Monde.
Sonia Souid a publiquement dénoncé la semaine dernière, auprès du quotidien L’Équipe et sur RMC, le comportement jugé sexiste de celui qui préside la FFF depuis 2011. « Il m’a dit en tête à tête, dans son appartement, très clairement, que si je voulais qu’il m’aide, il fallait passer à la casserole », a-t-elle affirmé.
« Je ne connais ni les faits, ni les personnes »
« Je viens de prendre connaissance avec étonnement d’un article du Monde faisant état de fuites sur le rapport provisoire en cours de préparation (de l’IGESR) », a réagi samedi de son côté Noël Le Graët dans une déclaration transmise à l’agence France Presse (AFP), après la révélation du signalement dans le quotidien.
« À ce stade je ne connais ni les faits qui me sont reprochés ni les personnes qui en sont à l’origine », avait-il déclaré. « Plus généralement je m’étonne que des informations puissent être divulguées alors même que le rapport provisoire ne m’a pas encore été transmis et que je n’ai pas été en mesure de faire valoir mes observations sur celui-ci ».
L’enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).
Le 11 janvier, Noël Le Graët a été « mis en retrait » de la présidence de la fédération par le comité exécutif.
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