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Affaire Pinot-Schmitt : pourquoi la justice a-t-elle relaxé l’ex-compagnon de la judoka ?

février 23, 2022 17:53, Last Updated: février 23, 2022 17:53
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Alain Schimtt était poursuivi pour « violences aggravées » sur Margaux Pinot. Mais l’ancien entraîneur et compagnon de la championne olympique avait été relaxé par la juge Sonia Lumbroso et ses deux assesseurs, lors d’une audience en comparution immédiate. L’Équipe en explique les raisons.

Le journal L’Équipe, qui a eu accès au document de six pages rédigées par la présidente Sonia Lumbroso, a dévoilé le 20 février dernier les motivations qui ont poussé les juges du tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) à la relaxe d’Alain Schimtt, le 1er décembre dernier, lors d’une audience en comparution immédiate. Ce dernier était poursuivi pour des faits de « violences aggravées » sur sa compagne de l’époque Margaux Pinot, notamment championne olympique à Tokyo et récente vainqueur du tournoi de Paris (-70 kg).

« Pas assez de preuves de culpabilité »

Le tribunal judiciaire de Bobigny a en effet estimé « n’avoir pas assez de preuves de culpabilité » de l’ancien entraîneur de Margaux Pinot. La présidente de la 17e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Bobigny a encore justifié qu’« aussi sensible que soit le sujet des violences conjugales, il ne peut pas conduire à retenir une présomption de culpabilité qui n’est pas prévue par la loi ».

Par ailleurs, les témoignages de certains proches de Margaux Pinot et d’Alain Schmitt ont été écartés car, selon Sonia Lumbroso, ils n’étaient « pas témoins ni des faits jugés, ni même de la relation de couple dont ils racontent pour l’essentiel des épisodes qui leur ont été relatés par Alain Schmitt ou Margaux Pinot, chacun décrivant l’autre comme agressif ». De plus, certaines déclarations de la judoka « ont quelque peu évolué » et ont fini par se contredire, a révélé Sonia Lumbroso.

Une nouvelle audience en avril devant la cour d’appel de Paris

La présidente du tribunal correctionnel de Bobigny a encore justifié cette relaxe en stipulant que « les traces de lutte observées dans l’appartement s’expliquent aussi bien par la version donnée par Margaux Pinot, à savoir des coups volontaires, que par celle d’Alain Schmitt, c’est-à-dire un corps à corps où chacun essaie de repousser l’autre, où les deux protagonistes se cognent contre les murs, les meubles et les portes », concluant que « cette dernière version ne pouvant s’analyser en des violences volontaires. Ainsi, la preuve n’est pas suffisamment rapportée qu’Alain Schmitt a commis des violences volontaires sur sa compagne Margaux Pinot ; il convient de le relaxer des fins de la poursuite ».

L’affaire ne va cependant pas en rester là. Elle devrait être rejugée le 8 avril 2022 devant la cour d’appel de Paris, indique le quotidien sportif.

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