Un bus de passagers a sauté sur une mine mardi dans l’ouest de l’Afghanistan, faisant au moins onze morts et 31 blessés, pour la plupart des femmes et des enfants, ont annoncé les responsables locaux. « C’était une mine posée par les talibans pour frapper les forces de sécurité. Mais elle a touché un bus de passagers », a déclaré à l’AFP le porte-parole de la police de la province de Farah, Muhibullah Muhib.
Le porte-parole du gouverneur Naser Mehri a fait état de onze morts et 31 blessés, alors qu’un bilan initial donnait huit morts et une quarantaine de blessés. « Le bus effectuait la liaison Herat-Kaboul quand il a sauté sur une mine dissimulée sur la route dans le district de Bal Baluk à Farah » vers 4H30 (00H00 GMT), a-t-il ajouté.
« Nous avons dénombré jusqu’à présent onze morts et 31 blessés victimes de cette explosion. Certains corps ont déjà été récupérés par les proches », a indiqué le Dr Abdul Ghani, directeur du centre de soin le plus proche de l’attentat, qui a confirmé le bilan.
Précédemment, le médecin responsable de l’hôpital de Herat (Ouest), le Dr Ibrahim Mohammadi, avait annoncé avoir reçu « une douzaine de blessés, des femmes et des enfants ». « La plupart sont atteints à la tête et souffrent de fractures. Les autres ont été répartis dans les cliniques et établissements de Farah », avait-il expliqué.
« Je voulais amener ma fille qui vient de se marier chez des parents à Kaboul. On roulait sur la route principale quand j’ai entendu un grand Bang », a rapporté Mohammad Zahir, 40 ans, blessé à la tête. « Je me suis réveillé à l’hôpital, je n’ai aucune nouvelle de ma fille ». Il semble que les passagers du bus aient été en grande majorité des chiites de la minorité hazara, reconnaissables à leurs traits asiatiques, régulièrement visés par les extrémistes sunnites, a noté un correspondant de l’AFP.
Les véhicules sont obligés d’emprunter le « ring », la route circulaire tracée autour de l’Afghanistan pour relier les grandes capitales provinciales entre elles et qui passe bien au sud d’un axe direct Herat-Kaboul. Les talibans, qui bénéficient du soutien de l’Iran voisin, ont resserré leur étau sur la province occidentale, frontalière de l’Iran, et tenté une nouvelle fois au printemps de s’emparer de la capitale provinciale et d’un barrage.
Ils ont été repoussés par une intervention des forces afghanes et américaines en mai. En 2017, les insurgés ont essayé à trois reprises de s’emparer de la ville de Farah selon le réseau d’analystes Afghanistan Analysts Network.
DC avec AFP
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.