INFILTRATION DU PCC

Afrique, Sri Lanka, cyberattaques, etc. : les derniers déplacements du PCC sur l’échiquier mondial

septembre 27, 2024 7:23, Last Updated: novembre 27, 2024 12:59
By

Dans la compétition internationale, la Chine est le premier adversaire des démocraties occidentales et ne cache pas ses ambitions de devenir la première puissance mondiale à l’horizon 2049, année du centenaire de la création du Parti communiste chinois (PCC).

Voici une vue d’ensemble sur les derniers pions avancés au niveau mondial par le PCC pour le mois de septembre 2024. Retrouvez les articles de la série ici.

La Chine effectue un rare essai de missile balistique intercontinental dans le Pacifique

La Chine a effectué le 25 septembre un essai de missile balistique intercontinental dans le Pacifique, le premier de ce type depuis plusieurs décennies. Ce tir a suscité des protestations de la part de pays de la région, Japon, Australie et Nouvelle-Zélande en tête, inquiets du renforcement du potentiel militaire chinois.

Les missiles balistiques intercontinentaux font partie des armes les plus puissantes et peuvent transporter des charges nucléaires dévastatrices.

« C’est extrêmement inhabituel et c’est probablement la première fois depuis des décennies que nous assistons à un tel essai », a commenté Ankit Panda, chercheur à la Fondation Carnegie pour la paix internationale, un centre de réflexion américain.

Ce test « témoigne probablement de la modernisation nucléaire en cours de la part du régime chinois, qui se manifeste par de nouveaux besoins en matière de tests », a-t-il estimé.

LIRE AUSSI

Pourquoi la Chine intensifie-t-elle son agression contre les Philippines ?

Le PCC, principal fournisseur de technologies étrangères utilisées dans les armes russes, affirme l’Ukraine

Près de 60 % des pièces étrangères trouvées dans les armes russes proviennent de Chine, a indiqué Vladyslav Vlasiuk, conseiller présidentiel ukrainien, lors d’une réunion d’information à Bruxelles, tenue le 24 septembre.

« Si l’on prend tous les types d’armes habituels et que l’on compte les composants fabriqués à l’étranger, environ 60 % d’entre eux proviennent de Chine. Nous avons eu de longues discussions avec certains fabricants à ce sujet », a déclaré M. Vlasiuk, qui était à Bruxelles pour rencontrer les membres de l’Union européenne et du G7. « Je dirais que la République populaire de Chine est le plus gros problème », a-t-il souligné.

LIRE AUSSI

La Chine assure la continuation de la guerre de la Russie

La Chine, soutien de l’Iran « quelle que soit l’évolution de la situation internationale et régionale »

Le régime chinois « soutiendra » l’Iran et ce « quelle que soit l’évolution de la situation internationale et régionale », a assuré son chef de la diplomatie lors d’une rencontre avec le leader iranien en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.

L’Iran est un acteur influent au Moyen-Orient et soutien de puissants groupes armés dont le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban, opposés à Israël, son ennemi juré.

Partenaires politiques et économiques, la Chine et l’Iran font face aux pressions occidentales, notamment en raison de leurs positions vis-à-vis de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

La Chine est le plus grand partenaire commercial de l’Iran et l’un des principaux acheteurs de son pétrole sous sanctions.

La Chine dévoile de nouvelles mesures pour relancer son économie

La Banque centrale chinoise a annoncé le 24 septembre des mesures de soutien à la consommation et à l’immobilier sans précédent depuis la sortie du Covid, dans l’espoir de revigorer une activité à la peine dans la deuxième économie mondiale.

Plus d’un an et demi après la levée des restrictions sanitaires qui pénalisaient l’économie du géant asiatique, la reprise post-Covid tant espérée a été brève et moins robuste qu’escompté.

Le pays reste notamment pénalisé par la crise de l’immobilier, un chômage élevé chez les jeunes et une consommation des ménages atone, tandis que la menace de déflation pèse aussi.

Les autorités chinoises visent une croissance du PIB d’environ 5 % en 2024, un objectif jugé bien optimiste par nombre d’économistes en raison des difficultés actuelles.

LIRE AUSSI

Les manifestations en Chine ont considérablement augmenté au cours du second trimestre

La Chine veut « renforcer » ses liens avec le Sri Lanka

« J’attache une grande importance au développement des relations entre la Chine et le Sri Lanka et je suis prêt à travailler avec M. le Président pour  […] renforcer la confiance politique mutuelle », a affirmé le 23 septembre le leader Xi Jinping après l’investiture de Anura Kumara Dissanayaka, premier président de gauche de l’histoire du Sri Lanka.

La Chine est l’un des principaux créanciers du Sri Lanka, un pays insulaire culturellement proche de l’Inde en Asie du Sud-Est, où Pékin a multiplié prêts et chantiers d’infrastructures et mis en difficulté les finances du pays.

Ce « piège de la dette » a commencé à se refermer à partir de 2017, lorsque le Sri Lanka, incapable de rembourser les prêts chinois, a dû céder à Pékin le port de Hambantota (sud) pour 99 ans en échange d’un milliard d’euros. Il y a deux ans, le Sri Lanka a connu la pire catastrophe économique de son histoire.

Le PCC représente pour les États-Unis un défi plus important que la guerre froide

Les États-Unis doivent faire face à une menace du régime communiste chinois qui, selon le secrétaire d’État adjoint Kurt Campbell, serait plus importante que la guerre froide. Un membre influent de la Chambre des représentants a souligné que le régime chinois représentait un « danger immédiat ».

« Franchement, la guerre froide ne pourrait être comparée aux défis multiformes que pose la Chine », a averti M. Campbell. « Il ne s’agit pas seulement de défis militaires. Ces défis touchent tous les domaines. Ils concernent les pays du Sud. Ils touchent la technologie. Nous devons intensifier nos efforts tous azimuts. »

L’administration Biden a qualifié la Chine de défi « le plus important » pour les États-Unis, affirmant que les États-Unis veulent concurrencer Pékin, mais ne cherchent pas à entrer en conflit ou à déclencher une nouvelle guerre froide. Le Pentagone a qualifié la Chine de « défi à relever », en particulier dans des domaines tels que le cyberespace, la région arctique et l’espace extra-atmosphérique.

LIRE AUSSI

La marine américaine pense pouvoir être prête à une guerre contre la Chine dès 2027

Les États-Unis affirment avoir déjoué une nouvelle cyberattaque parrainée par la Chine

Le ministère américain de la Justice a annoncé le 18 septembre la neutralisation d’un réseau de cyberpiratage baptisé « Flax Typhoon » agissant pour le compte de la Chine et qui avait pris le contrôle de plus de 200.000 appareils dans le monde, selon Washington.

En février, les autorités américaines avaient déjà affirmé avoir fait échec à une vaste opération de piratage à l’instigation de la Chine de routeurs informatiques visant selon elles les infrastructures civiles du pays. Pékin avait rejeté « des accusations sans fondement ».

Les appareils de types variés, comme des caméras IP ou des enregistreurs vidéo numériques, étaient connectés en « botnet », réseau de machines piratées pour mener des opérations malveillantes, contrôlé par Integrity Technology Group, une entreprise basée à Pékin, selon un communiqué du ministère américain de la Justice.

En août 2023, le géant de l’informatique Microsoft avait révélé qu’un groupe de cyberpirates basé en Chine baptisé « Flax Typhoon », actif depuis 2021, avait attaqué des dizaines d’agences gouvernementales et des industries cruciales de Taïwan à des fins d’espionnage.

L’enquête du FBI, la police fédérale américaine, « a corroboré les conclusions de Microsoft et établi que Flax Typhon a réussi à attaquer de multiples entreprises, universités, agences gouvernementales, opérateurs de télécommunications et groupes de médias américains et étrangers », a précisé le ministère de la Justice.

LIRE AUSSI

Le PCC développe des armes à intelligence artificielle en ignorant les risques mondiaux

Ventes d’armes à Taïwan : la Chine sanctionne neuf entreprises américaines

Pékin a annoncé le 18 septembre des sanctions contre neuf entreprises de défense américaines, en représailles à l’approbation cette semaine par Washington de la vente d’équipements militaires à Taïwan.

La Chine (« la République populaire de Chine ») estime que l’île de Taïwan (administrée par « la République de Chine ») est l’une de ses provinces depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949, alors que Taïwan est devenue depuis une démocratie, avec son propre gouvernement et sa propre monnaie.

Ces entreprises, dont le fabricant aéronautique Sierra Nevada Corporation, verront leurs avoirs en Chine gelés et toutes les transactions avec des personnes et des entités basées en Chine seront interdites, selon un communiqué publié par le ministère chinois des Affaires étrangères.

Depuis 1979, Washington reconnaît Pékin au détriment de Taipei. Mais les États-Unis restent l’allié le plus puissant de l’île et son principal fournisseur d’armes.

LIRE AUSSI

Qui sont les « 5 poisons », ces menaces existentielles au régime chinois ?

La Chambre néerlandaise adopte une motion rejetant la revendication territoriale de la Chine sur Taïwan

La Chambre des représentants des Pays-Bas a adopté le 12 septembre une motion soutenant la souveraineté de Taïwan et sa participation à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ainsi qu’à d’autres organisations internationales.

Elle a été adoptée par 147 voix contre 3 par la Tweede Kamer, la chambre basse du parlement néerlandais, qui compte 150 sièges. La motion, présentée par le député néerlandais Jan Paternotte, stipule que la résolution 2758 de l’ONU de 1971 « n’établit pas que la République populaire de Chine jouit de la souveraineté sur Taïwan et ne se prononce pas non plus sur la participation future de Taïwan aux Nations unies ou à d’autres organisations internationales ».

Le 25 octobre 1971, Taïwan a été retiré de la liste des membres permanents des Nations unies après que l’Assemblée générale a voté la résolution 2758. Le régime communiste chinois a ensuite pris le siège de Taïwan à l’ONU.

La Chine prête à exporter dans le monde ses techniques de surveillance

Des caméras de sécurité dernier cri, des technologies ultra-fiables de tests ADN, des logiciels de reconnaissance faciale… Lors d’un forum le 12 septembre, le régime chinois communiste a exposé ses prouesses en termes de surveillance, déterminé à les exporter dans le monde entier.

Des représentants des forces de l’ordre d’une centaine de pays ont participé au Forum mondial de coopération en matière de sécurité publique, organisé à Lianyungang (est) : au menu, des démonstrations de dizaines d’entreprises chinoises, dont beaucoup sont liées à la répression dénoncée par des ONG dans la région du Xinjiang (nord-ouest).

La Chine est l’une des sociétés les plus surveillées de la planète, avec des millions de caméras installées dans ses rues et un système de reconnaissance faciale largement répandu sur son territoire.

Ce réseau de surveillance remplit une double fonction : lutter contre la criminalité, d’une part, mais aussi prévenir toute possible contestation du Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir.

Le régime communiste chinois a également annoncé qu’il allait entraîner dans l’année à venir quelque 3000 policiers étrangers, signe de sa volonté d’être un fournisseur international de services de sécurité de premier plan.

LIRE AUSSI

Les nouvelles technologies de surveillance en Chine

La Chine produit toujours plus de charbon

En Chine, l’expansion planifiée de l’exploitation des mines de charbon menace les objectifs climatiques du pays et risque d’augmenter considérablement ses émissions de méthane, alerte une étude de l’ONG Global Energy Monitor (GEM) parue le 10 septembre.

Cet avertissement survient alors que les recherches démontrent que la densité de ce puissant gaz à effet de serre augmente à un rythme accéléré.

Le régime chinois est le plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde. Il reste extrêmement dépendant du charbon malgré l’installation de sites produisant des énergies renouvelables à une vitesse record. Le pays s’est engagé à atteindre son pic d’émissions en 2030, pour finalement redescendre et parvenir à zéro émissions nette trente ans plus tard.

Pourtant, l’année dernière, la Chine a produit un record de 4,7 milliards de tonnes de charbon, ce qui équivaut à 50 % de la production globale, et en génère toujours plus, selon GEM.

LIRE AUSSI

Pour dominer le marché mondial, Pékin construit des usines de véhicules électriques en Afrique

La Chine va-t-elle parvenir à retourner l’Afrique contre l’Occident?

Xi Jinping a promis 46 milliards d’euros de financement aux pays africains au cours des trois prochaines années et s’engage à les placer à l’avant-garde d’une « révolution des énergies renouvelables » mondiale. En échange de toutes ces promesses, Xi Jinping a souligné l’importance pour l’Afrique de s’allier à la Chine contre « l’hégémonie occidentale ».

Son administration a profité du Forum sur la coopération sino-africaine (Forum on China-Africa Cooperation, FOCAC) qui s’est tenu le 4 septembre à Pékin, auquel ont participé 50 dirigeants africains.

Le dirigeant chinois a également promis d’aider à « créer au moins un million d’emplois pour l’Afrique » et de verser 141 millions de dollars (127 millions d’euros) de subventions pour l’assistance militaire, affirmant que Pékin « assurera la formation de 6000 militaires et de 1000 policiers et agents chargés de l’application des lois en Afrique ».

LIRE AUSSI

L’agence de renseignement tchèque met en garde contre les opérations secrètes de Pékin visant à influencer le monde universitaire et politique

Pourquoi Pékin a approuvé l’utilisation des voitures Tesla comme véhicules gouvernementaux en Chine

Les voitures électriques de Tesla ont récemment été ajoutées aux listes d’achats gouvernementaux dans les régions côtières de l’Est, comme Shanghai et la province de Jiangsu.

Un analyste chinois a déclaré à Epoch Times que le Parti communiste chinois (PCC) accordait un traitement spécial à Tesla pour acquérir la technologie des batteries du constructeur automobile, ce qui permettrait de réduire les goulets d’étranglement dans la production des véhicules électriques chinois.

« Pendant un certain temps encore, le PCC va adopter une stratégie visant à ne pas supprimer Tesla », a déclaré M. Huang, ajoutant qu’il pense que le PDG de Tesla, Elon Musk, pourrait avoir conclu un accord avec Pékin qui permettrait à l’entreprise de contourner l’examen rigoureux des produits étrangers par le PCC.

Chine : un Taïwanais condamné à 9 ans de prison pour « séparatisme »

Un tribunal chinois a condamné un homme politique taïwanais, partisan de l’indépendance de l’île, à neuf ans de prison pour « séparatisme », a annoncé vendredi soir le gouvernement chinois, cité par un média d’Etat.

La Chine estime que Taïwan est l’une de ses provinces, qu’elle n’a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.

Le territoire insulaire est administré par un gouvernement démocratique (« la République de Chine ») qui autorise la population à militer ouvertement pour l’indépendance formelle de l’île vis-à-vis du continent (« la République populaire de Chine »).

De telles actions sont en revanche sévèrement réprimées en Chine continentale, dirigée par le Parti communiste chinois (PCC). Pékin avait ainsi annoncé en juin de nouvelles directives judiciaires, allant jusqu’à la peine de mort, pour les partisans « irréductibles » de l’indépendance.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER