Depuis le 9 avril 2019, six pottoks, des petits poneys basques, sont en charge de l’entretien des pâturages du cimetière de Gaillard à Agen, dans le Sud-Ouest. Les prés qui leur ont été confiés, d’une superficie de 23 000 m², étaient difficiles à entretenir. Un projet d’écopâturage sur le mode « gagnant-gagnant ».
On a l’habitude de voir des moutons ou des chèvres quand on pense à la tonte du gazon naturelle et animale. Toutefois, les petits pottoks, dont la race est d’origine très ancienne, se sont déjà montrés très enclins à bien effectuer leur travail.
Une clôture ayant été posée autour du nouveau terrain de jeu des poneys, situé au-dessus du cimetière, les animaux peuvent y paître en toute liberté, tout en ajoutant un peu de vie avec le son de leurs cloches, sans en troubler la quiétude des lieux.
Heletta, Habile, Hurbile, Hypothèse et Hardie, les cinq pouliches de 2 ans, ainsi que Larrun, hongre de 17 ans, appartiennent à Aurélien Lafargue, président de l’Association des éleveurs d’anglo-arabes et des chevaux de sports du Lot-et-Garonne, qui cherchait un terrain pour faire de l’écopâturage. Lorsqu’il a approché la ville d’Agen pour ce projet, celle-ci à pensé à ce terrain.
Un travail qui coûtait 15 000 euros par an à la Ville
« On dépensait chaque année environ 15 000 euros pour l’entretenir et la débroussailler », explique Bertrand Girardi, élu en charge des espaces verts, en entrevue au Petit Bleu d’Agen. « On a commencé à demander des devis pour le clôturer et on a vite compris que ça coûtait moins cher de le fermer que de l’entretenir chaque année. »
Pour Aurélien Lafargue, installer ses poneys sur un terrain public comme celui-ci est une manière de valoriser la race régionale. « À la base, le pottok, qui veut dire « petit cheval » en basque, est réputé pour ne pas se laisser attraper facilement, c’est une race à viande », détaille-t-il.
Avec son association, il habitue les poulains à l’homme à partir de l’âge de 6 mois pour faire des animations dans des écoles. Le propriétaire souhaitait trouver d’autres manières de valoriser la race, ce qu’il fait maintenant grâce à ce projet d’écopâturage.
Sur sa lancée, la ville d’Agen va aussi installer des ruches derrière le cimetière.
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