Agression dans une prison française : « une attaque terroriste » dénonce la ministre de la justice

6 mars 2019 07:25 Mis à jour: 6 mars 2019 07:25

La ministre française de la Justice Nicole Belloubet a qualifié d’« attaque terroriste » l’agression au couteau mardi matin de deux surveillants par un détenu radicalisé dans une prison de l’ouest de la France.

Ce détenu de droit commun de 27 ans est « toujours retranché avec sa femme » dans l’unité de vie familiale de la prison de Condé-sur-Sarthe, a déclaré Nicole Belloubet lors d’un point presse à la cellule de crise du ministère de la Justice.

Aucun contact n’a été « établi » avec le détenu, en raison de la présence d’un autre prisonnier dans l’unité vie familiale, dans une cellule voisine, a-t-elle précisé.

Elle a assuré qu’« il faudra tirer toutes les conséquences de cette attaque terroriste » et annoncé avoir immédiatement diligenté une « inspection » dans cette maison centrale qui est, selon elle, l’un des deux établissements français les plus sécurisés de France.

La section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête, et le procureur de la République de Paris Rémy Heitz est attendu à Condé-sur-Sarthe.

Le Raid, unité d’élite de la police nationale, et les ERIS (équipes régionales d’intervention et de sécurité) de Rennes sont sur place.

Mardi, vers 09H45, le détenu, Michaël Chiolo, a attaqué deux surveillants à l’aide d’un couteau en céramique, selon la direction de l’administration pénitentiaire.

« Ils ne sont pas en danger », a indiqué la garde des Sceaux, ajoutant que l’un d’eux était toujours au bloc opératoire.

Elle a par ailleurs évoqué « l’hypothèse » que le couteau ait pu avoir été apporté par la femme du détenu et précisé que les détecteurs de métaux ne permettent pas de repérer des objets en céramique.

Michaël Chiolo purge une peine de 30 ans de réclusion criminelle pour arrestation, enlèvement, séquestration suivie de mort et vol avec arme, et d’un an d’emprisonnement pour apologie publique d’acte de terrorisme. Il était libérable en 2038.

La maison centrale de Condé-sur-Sarthe, qui a une capacité de 195 places, accueille actuellement 110 détenus, selon la ministre de la Justice.

Cette attaque intervient dans un contexte social tendu dans les établissements pénitentiaires français, quatorze mois après un mouvement de protestation sans précédent.

Ce conflit de trois semaines, le plus important depuis un quart de siècle, avait été lancé le 11 janvier 2018 après l’agression par un détenu jihadiste d’un surveillant à Vendin-le-Vieil, prison ultra-sécurisée dans le nord du pays.

D. S avec AFP

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