La Ligue de football professionnel (LFP) a déposé plainte après l’agression samedi à Ajaccio d’un enfant malade et de sa famille en marge du match de Ligue 1 entre l’AC Ajaccio et l’Olympique de Marseille, ont annoncé mardi la LFP et le procureur de la République d’Ajaccio.
« Une plainte a été déposée » lundi soir « par la ligue de football professionnel qui entend se constituer partie civile à la procédure », a complété dans un communiqué Nicolas Septe, en précisant que par contre « l’AC Ajaccio n’a pas déposé plainte pour l’heure ».
Kenzo, un jeune supporter de l’OM âgé de huit ans et atteint d’un cancer au cerveau, avait été invité samedi en Corse pour réaliser son « rêve » de rencontrer des joueurs de l’OM. Mais il a été pris pour cible dans le stade avec ses parents, a fait savoir l’AC Ajaccio dès dimanche dans un communiqué, parlant d’ « actes inqualifiables ».
« Violences en réunion »
Des auditions du jeune garçon de 8 ans, de son frère, de son père et de sa mère sont prévues mardi et seront réalisées « par les gendarmes situés à proximité de leur domicile », non loin de Marseille, a précisé le procureur.
Les enquêteurs vont également « procéder à un examen médical approfondi du papa de Kenzo, de Kenzo, de son frère et de sa mère à l’unité médico-judiciaire de Marseille afin de déterminer les dommages physiques et psychologiques subis », a ajouté le magistrat.
Du côté de l’enquête, ouverte dimanche pour « violences en réunion », « les officiers de police judiciaire doivent pouvoir avoir accès mardi avec l’aide d’un technicien à l’extraction des vidéos tournées au sein du stade Coty, qui permettraient de procéder à l’identification des agresseurs », indique le magistrat, en appelant à « la collaboration » de l’ACA.
Des sanctions « claires et fortes » demandées par Emmanuel Macron
Cette affaire a suscité une vive émotion et des réactions jusqu’au président de la République, Emmanuel Macron, qui a demandé des sanctions « claires et fortes ».
Concernant l’autre enquête ouverte après l’agression d’un journaliste de France 3 Via Stella, le procureur précise qu’ « une information judiciaire a été ouverte » lundi soir : « La personne placée en garde à vue » dimanche « a été mise en examen pour violences et dégradations commises en réunion » et « placée sous contrôle judiciaire », avec « notamment l’interdiction de fréquenter les stades et enceintes sportives ». Le journaliste a présenté un certificat médical avec trois jours d’incapacité totale de travail (ITT) et la direction de la chaîne a déposé plainte, a indiqué le procureur.
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