L’un des six hommes mis en examen suite à l’agression mortelle d’un Bayonnais à l’ouverture des Fêtes de Bayonne, a déjà écopé de sept ans de réclusion en 2021 pour viol en réunion.
L’homme de 27 ans traine déjà un lourd passé judiciaire, reporte Sud Ouest, condamné par la cour d’assises de Paris en 2021 pour viol en réunion, vol aggravé et escroquerie. Après trois années de prison, il a bénéficié du régime de la libération conditionnelle, après une période de semi-liberté et est sorti le 23 janvier 2023. Un suivi socio-judiciaire strict lui était pourtant imposé.
« J’ai payé mes erreurs. Je me suis réadapté à la vie. La détention, ce n’est pas l’avenir. Je ne croyais plus revenir en prison. Je suis dans un cauchemar », se désole Champion devant la Chambre d’instruction ce mardi 24 octobre 2023.
Il a été interpellé en même temps que cinq autres hommes, âgés de 21 à 27 ans, pour le meurtre de Patrice Laniès, sur « les chefs d’homicide volontaire et de non-dénonciation de crimes ».
« Une patate de forain »
Le soir du 26 juillet, en marge de l’ouverture des fêtes de Bayonne, Patrice Laniès, 46 ans, rentre chez lui, sur le quai des Corsaires, quand il découvre un homme en train d’uriner devant sa porte. C’est en lui demandant de cesser que des coups de poing s’abattront sur le quadragénaire, entrainant la chute de la victime. Sa tête ayant heurté le trottoir lors de sa chute, le malheureux demeurera six jours dans le coma avant de décéder le 3 août des lésions hémorragiques cérébrales.
Le soir de l’agression, Champion a été identifié par les caméras de surveillance du quai des Corsaires. On le voit recevoir un coup de téléphone, aux alentours de 22 h 30, puis se diriger vers les lieux du crime, quelques dizaines de mètres plus loin. C’est à ce moment que Patrick Laniès sera frappé à mort.
Pourtant, Champion affirme ne pas avoir assisté à la scène car il était parti uriner et, à son retour, n’aurait pas retrouvé ses camarades sur le quai. Une vidéo tournée quelques heures après le meurtre, a été retrouvée sur son téléphone: présent dans un taxi, il évoque « une patate de forain » (n.d.l.r. « un coup de point le plus puissant possible ») en compagnie d’autres hommes.
Le jeune homme, issu de la communauté des gens du voyage, a été interpellé le 26 septembre dernier alors qu’il se trouvait dans sa caravane, à Morangis, dans l’Essonne.
Son avocat, Me Julien Leplat, se base sur « un appel téléphonique de quatre minutes au moment des faits », arguant qu' »on ne reste pas au téléphone aussi longtemps si ce n’est pour tenter de retrouver ses proches, perdus dans la foule. S’il avait été présent, il n’y aurait pas d’appel. »
L’avocat a donc plaidé pour « un contrôle judiciaire strict », lequel a été refusé. Champion est donc maintenu en détention.
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