Le fauchage des champs est une opération qui amène chaque année une série de carnages parmi les faons. Blottis dans les champs, des milliers de ces jeunes animaux finissent déchiquetés par les engins agricoles. Une association du Maine-et-Loire apporte une solution aux agriculteurs en leur proposant ses services pour repérer les faons à l’aide d’un drone. Ailleurs, ce sont les chasseurs qui proposent ce service.
Bien utilisée, la technologie peut s’avérer très efficace pour protéger la nature, et qui plus est les faons, dont plusieurs milliers sont victimes des faucheuses lors des récoltes chaque année. Les agriculteurs n’ont aucun moyen de les repérer lorsqu’ils sont au volant de leur engin agricole.
Les grandes herbes forment une cachette parfaite pendant les premières semaines de vie des faons. Ils y restent blottis et leur mère vient souvent les allaiter, rapporte Libération. Les plus jeunes sont encore trop chancelants pour fuir face au danger, et ceux qui sont un peu plus âgés sont généralement paralysés par la peur lorsque le danger approche. Ils restent donc sur place.
Drone, caméra thermique et caisses de bois
Dans le Maine-et-Loire, l’association Sauvons les faons propose une solution aux agriculteurs : aller inspecter les champs à l’aide de drones équipés de caméras thermiques. L’opération est simple : une fois que le télépilote du drone a repéré un faon, d’autres bénévoles interviennent, indique France 2.
Les jeunes cervidés sont soit effarouchés et quittent les lieux, soit ils sont protégés avec une caisse de bois. L’opération est gratuite pour les agriculteurs, qui peuvent toutefois faire un don à l’association.
Des chasseurs qui sauvent les faons
La méthode se répand de plus en plus. Dans certains départements, ce sont les chasseurs qui sauvent les jeunes animaux avec leurs drones. C’est le cas en Alsace et dans l’Orne. C’est aussi les chasseurs qui financent en partie l’association Sauvons les faons.
« Notre intérêt, pour un chasseur, c’est d’avoir une belle population de chevreuils sur le territoire. Plus on sauve de jeunes, plus derrière on aura d’animaux présents », explique à France 2 Samuel Balzer, administrateur de la Fédération des chasseurs du Bas-Rhin.
En Suisse, l’association Sauvetage faons Suisse a annoncé avoir sauvé ainsi plus de 2500 jeunes cervidés en 2021, indique 20 Minutes.
En Allemagne, le nombre de faons qui meurent après être passés sous une faucheuse est estimé à 100.000 par an. « Avez-vous déjà vu un faon passé sous une faucheuse ? Ce n’est pas beau à voir, les agriculteurs sont attristés quand ils en fauchent un », assure Philippe Lesage, président de l’association Sauvons les faons.
Éviter les problèmes sanitaires
S’assurer de ne pas faire de mal aux faons avant le fauchage a aussi un autre avantage indéniable pour les agriculteurs. Un cadavre de faon dans le foin peut y apporter des toxines et rendre le bétail malade. La maladie dont les animaux peuvent être atteints s’ils sont intoxiqués avec ce foin, le botulisme, mène le plus souvent à une mort rapide.
La méthode d’utiliser un drone et une caméra thermique est certes coûteuse, mais elle fonctionne pour sauver ces petits Bambis si mignons.
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