J’étais autrefois un membre du Parti communiste chinois (PCC) et l’un des rédacteurs des discours de Wei Jianxing, ancien membre du Comité permanent du Politburo et secrétaire de la Commission centrale d’inspection de la discipline.
En novembre 2004, Epoch Times a publié une série d’éditoriaux intitulée Neuf commentaires sur le Parti communiste, consacrée au PCC, de la théorie à la pratique, de l’histoire à la réalité, en le débarrassant de tous ses déguisements et en exposant au monde sa nature perverse. Depuis lors, de partout dans le monde, il y a eu une vague de démissions du PCC et de ses organisations affiliées, soient la Ligue de la jeunesse et les Jeunes pionniers.
À l’époque, j’ai utilisé un pseudonyme pour faire une déclaration de démission sur le site internet d’Epoch Times. Pourquoi ai-je quitté le PCC ? Je vais brièvement exposer mes raisons ici.
Permettez-moi de commencer par expliquer ce qui m’a poussé initialement à rejoindre le PCC. Je me souviens que j’ai rejoint le PCC au début de l’année 1994. À l’époque, j’étais doctorant au département de politique internationale de l’Université Renmin de Chine.
Certains diplômés étaient affectés à des organisations centrales du PCC après avoir obtenu leur doctorat. Ni Liya a été affecté au Bureau de recherche sur les politiques du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) et a occupé le poste de directeur du Bureau culturel du Bureau central de recherche sur les politiques. Yu Hongjun a été affecté au département international du Comité central du PCC et avait déjà occupé le poste de vice-ministre. Xue Gang a été affecté au quartier général de l’état-major général de la Commission militaire centrale et avait déjà été attaché militaire à l’étranger.
De même, je voulais également travailler dans une agence centrale après avoir obtenu mon doctorat. Néanmoins, le PCC a une règle non écrite selon laquelle quiconque travaille dans un organisme centrale doit être membre du Parti. À l’époque, j’ai adhéré au PCC principalement parce que c’était une exigence professionnelle.
Alors, pourquoi ai-je quitté le PCC ? C’est une longue histoire. Je vais essayer ici de me concentrer sur ma compréhension du PCC.
Le PCC ne s’est pas développé de manière naturelle sur le sol chinois. Il a été fondé en 1921 sous le contrôle du Parti communiste de l’Union soviétique pour défendre l’Union soviétique, ce qui était l’une de ses principales missions.
Le PCC et la nation chinoise n’ont pas d’ancêtre commun. Le communisme n’est pas né de la culture chinoise traditionnelle vieille de 5 000 ans, mais du Manifeste du Parti communiste de Marx en 1848, dont l’idéologie centrale est « la tromperie, la ruse et la lutte ».
Cette année marque le 100e anniversaire de la création du PCC. Au cours des 28 premières années, le PCC n’a fait qu’une seule chose : subvertir sans scrupules le gouvernement légitime de la Chine – la République de Chine ; au cours des 72 années suivantes, il a fait une autre chose importante : maintenir sans scrupules le régime totalitaire sur la Chine continentale.
Le PCC n’a que faire de la Chine
Le 9 décembre 1999, le dirigeant du PCC Jiang Zemin et le président russe Boris Yeltsin ont signé à Pékin un protocole narratif sur la frontière entre la Chine et la Russie, qui reconnaissait la série de traités inégaux signés entre le gouvernement corrompu de la fin des Qing et le gouvernement tsariste. Le protocole accordait sans condition à la Russie le territoire de plus d’un million de kilomètres carrés du nord-est de la Chine occupé par la Russie.
Face au comportement traître de Jiang, personne, aucun des membres de la hiérarchie du Parti, des autorités locales aux autorités centrales, n’a émis d’objection.
Le PCC ne se soucie pas des Chinois
Le PCC est au pouvoir depuis 72 ans et a lancé des dizaines de campagnes politiques sanglantes et brutales. Par exemple, en 1958, Mao Zedong a lancé le mouvement du Grand Bond en avant et, en raison de sa politique d’ultra-gauche, a provoqué une famine d’une ampleur rare dans l’histoire de la Chine, voire dans l’histoire de l’humanité.
En 1996, Chen Yizi, membre du groupe de réflexion de l’ancien secrétaire général Zhao Ziyang, a estimé, sur la base de documents confidentiels au sein du Parti, que le nombre de décès supplémentaires se situait entre 43 et 46 millions.
Selon l’interview d’un cadre vétéran (vidéo), le deuxième recensement national dirigé par Yang Shangkun en 1964, alors directeur du Bureau général du Comité central du PCC, a conclu que le nombre réel de paysans morts de faim pendant les trois années de famine était de 96 millions. Ce dossier était encore documenté au ministère de la Sécurité publique.
Lorsque Jiang Zemin était au pouvoir, il a lancé une persécution brutale à l’encontre du Falun Gong. Au milieu de laquelle, l’atrocité la plus odieuse est le prélèvement à grande échelle d’organes à vif sur les pratiquants de Falun Gong. Le 22 juin 2016, les avocats canadiens des droits de l’homme David Matas, David Kilgour et le journaliste américain Ethan Gutmann ont préparé conjointement le rapport (pdf), Bloody Harvest/The Slaughter, an Update, où ils ont estimé que le nombre de transplantations d’organes effectuées en Chine est d’environ 60 000 à 100 000 par an, et qu’il pourrait atteindre 1,5 million entre 2000 et 2016. Et la principale source de ces organes pourrait être les pratiquants de Falun Gong.
Le PCC n’a que faire de la culture chinoise
La culture traditionnelle chinoise est connue comme une culture d’inspiration divine. Le PCC athée interdit aux Chinois toute croyance. Il se déifie lui-même et prêche la suprématie du Parti. Sous le règne du PCC, l’armée, les entreprises, les médias, les universités et même les religions ne doivent suivre que la perversité du PCC.
Le PCC a travesti toutes les religions existantes à l’intérieur de la Chine d’aujourd’hui. Shi Yinshun, vice-président de l’Association bouddhiste de Chine, a déclaré : « Le PCC est un bouddha et un bodhisattva vivants et le rapport du 19e Congrès national du Parti communiste chinois constitue les écritures bouddhistes contemporaines de la Chine. » Sa déclaration est imprégnée de la foi communiste et blasphème publiquement les bouddhas et le dharma.
Ceux qui sont au courant de ma situation peuvent demander : vous avez été expulsé du PCC. Dans ce cas, pourquoi avez-vous déclaré publiquement votre retrait du Parti par la suite ?
J’ai effectivement été expulsé du Parti par le PCC. Le 20 juillet 1999, le jour où le dictateur du PCC Jiang Zemin a lancé la persécution du Falun Gong, j’ai été mis en quarantaine pour enquête. Six jours plus tard, le 26 juillet, j’ai été expulsé du Parti.
Le PCC m’a expulsé du Parti non pas parce que j’ai commis une faute dans mon travail, ni parce que j’ai fait une erreur financière, ni parce que j’ai fait une erreur dans mes relations personnelles, mais simplement parce que j’ai écrit une lettre à Jiang Zemin le 7 mai 1999. Dans la lettre adressée à Jiang, j’ai dit que « le Falun Dafa bénéficiait au pays et au peuple et ne nuisait à personne. »
Je disais la vérité sur la question du Falun Gong.
Le PCC a expulsé un membre du Parti lorsque celui-ci a dit la vérité au secrétaire général du Parti. Je voudrais demander : ce Parti est-il juste ou mauvais ?
J’ai commencé à pratiquer le Falun Gong le 3 mai 1995. Le 20 juillet 1999, cela faisait plus de quatre ans que je pratiquais le Falun Gong. Le Falun Gong est une pratique bouddhique enracinée dans les anciennes traditions chinoises. Sa philosophie de base est « Sincérité-Compassion-Tolérance », et elle exige du pratiquant qu’il soit une bonne personne en stricte conformité avec « Sincérité-Compassion-Tolérance » où qu’il soit. À la maison, être un bon père, un bon mari et un bon fils ; dans la société, être un bon citoyen ; et sur le lieu de travail, être un bon employé.
À cette époque, la pratique du Falun Gong pendant plus de quatre ans avait fait ressortir le meilleur de moi-même dans tous les aspects de ma vie. C’est alors que le PCC m’a traité comme une « mauvaise personne » et m’a expulsé du Parti. Je voudrais demander : ce Parti est-il juste ou mauvais ?
Pourquoi ai-je dénoncé publiquement le Parti ?
M’expulser du Parti est une punition de la part du PCC, mais pas une rupture avec lui. Lorsque j’ai rejoint le PCC, j’ai juré sur ma vie de lutter pour le communisme prôné par Marx, qui était un adepte de Satan. Comme le dit le proverbe chinois, « Dieu regarde toujours ce que vous faites ». Dieu a dû voir que je faisais ce vœu.
J’ai déclaré publiquement que je renonçais à être membre du Parti pour montrer à Dieu que : J’ai rompu mes liens avec le PCC athée, et je suis revenu à ma croyance en Dieu.
Seuls ceux qui croient vraiment en Dieu peuvent être bénis et protégés par Dieu.
Wang Youqun est titulaire d’un doctorat en droit de l’université Renmin de Chine. Il a déjà travaillé comme rédacteur pour Wei Jianxing (1931-2015), membre du Comité permanent du Politburo du PCC de 1997 à 2002.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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