Dans un monde où les urgences sanitaires se multiplient, on nous dit qu’il est devenu nécessaire de renoncer à une certaine indépendance en échange de la sécurité. Cette idée est en train de gagner du terrain grâce aux efforts de ceux qui veulent la réaliser par l’intermédiaire de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) – et ce, en accroissant son autorité vis-à-vis de la gestion des urgences sanitaires. Cependant, si la vie des êtres humains est importante, nous devrions également comprendre les défauts de cette affaire et voir à quel point ils sont importants.
1. L’OMS n’est pas indépendante et est largement dirigée par le secteur privé
Au début, le financement de l’OMS était dominé par les contributions « fixées » des pays, calculées sur la base du revenu national, et l’OMS décidait de la manière d’utiliser cet argent pour obtenir le meilleur impact. Aujourd’hui, le financement de l’OMS est principalement volontaire et « spécifié », ce qui signifie que le bailleur de fonds peut décider comment et où le travail sera effectué. L’OMS est devenue un canal par lequel un bailleur de fonds peut mettre en œuvre des programmes dont il a tout à gagner. Ces bailleurs de fonds représentent de plus en plus des entités privées – le deuxième bailleur de fonds est la fondation d’un milliardaire, entrepreneur en informatique et investisseur en Big Pharma.
En cédant son pouvoir à l’OMS, un État cède son pouvoir à ses bailleurs de fonds. Ceux-ci peuvent alors tirer profit en imposant à l’OMS une approche de plus en plus centralisée et orientée sur certains programmes et produits.
2. Les gens dans les pays démocratiques sont soumis à la dictature
Tous les pays peuvent devenir membres de l’OMS. Cela signifie que les États membres dirigés par des dictatures militaires ou d’autres régimes non démocratiques ont une voix égale à l’Assemblée mondiale de la santé (AMS), l’organe décisionnel de l’OMS.
En cédant leur pouvoir à l’OMS, les États démocratiques partagent donc le pouvoir de décision sur la santé de leurs propres citoyens avec ces États non démocratiques. Certains de ces derniers auront des raisons géopolitiques de restreindre la population d’un État démocratique et de nuire à son économie. Si un pied d’égalité dans la prise des décisions peut être approprié pour une organisation purement consultative, le fait de céder à une telle organisation un pouvoir réel sur les citoyens est manifestement incompatible avec la démocratie.
3. L’OMS n’est pas responsable devant ceux qu’elle cherche à contrôler
Les États démocratiques disposent de systèmes qui prévoient que les personnes autorisées à exercer un pouvoir sur les citoyens ne l’exercent que selon la volonté de ces derniers et qu’elles sont soumises à des tribunaux indépendants en cas de malfaisance ou d’incompétence grave et préjudiciable. Cela est nécessaire pour lutter contre la corruption qui survient toujours, car les institutions sont dirigées par des êtres humains. Cependant, comme de nombreux autres organismes des Nations unies, l’OMS est responsable devant elle-même et les joueurs en géopolitique de l’AMS. Même le secrétariat de l’ONU n’a qu’une influence limitée, car l’OMS fonctionne selon sa propre constitution.
Personne ne sera tenu de rendre des comptes pour le quart de million d’enfants qui, selon l’UNICEF, ont été tués par les politiques promues par l’OMS en Asie du Sud. Aucune des quelque 10 millions de filles contraintes au mariage d’enfants par les politiques Covid-19 de l’OMS ne disposera d’une voie de recours. Une telle absence de responsabilité peut être acceptable si une organisation se contente de donner des conseils, mais elle est totalement inacceptable pour toute organisation ayant le pouvoir d’imposer des mesures, de restreindre, voire de censurer, les citoyens d’un pays.
4. La centralisation par le biais de l’OMS signifie une mauvaise politique menée par des personnes incompétentes
Avant l’afflux de fonds privés, l’OMS se concentrait sur les maladies infectieuses endémiques, telles que le paludisme, la tuberculose et le VIH/SIDA. Ces maladies sont fortement associées à la pauvreté, tout comme celles qui résultent de la malnutrition et de mauvaises conditions d’hygiène. L’expérience nous apprend que la lutte contre ces maladies évitables ou traitables est le meilleur moyen d’allonger la durée de vie et de promouvoir une bonne santé durable.
Ce sont les personnes sur le terrain, qui ont une connaissance locale des comportements, de la culture et de l’épidémiologie des maladies, qui s’en occupent le plus efficacement. Il s’agit de donner aux communautés les moyens de gérer leur propre santé. L’OMS a autrefois mis l’accent sur cette décentralisation, en plaidant pour le renforcement des soins de santé primaires. Cette démarche s’inscrivait dans le cadre de la lutte contre le fascisme et le colonialisme qui a donné naissance à l’OMS.
Les approches centralisées de la santé, en revanche, exigent des communautés et des individus qu’ils se conforment à des diktats qui ignorent la diversité locale et les priorités de la communauté. Le paludisme n’est pas un problème pour les Islandais, mais il éclipse totalement le Covid-19 en Ouganda. Les droits de l’homme et les interventions efficaces requièrent tous deux des connaissances et des orientations locales. L’OMS a imposé la vaccination de masse contre le Covid-19 en Afrique subsaharienne pendant près de deux ans, dans le cadre de son programme le plus coûteux à ce jour, tout en sachant qu’une grande majorité de la population y était déjà immunisée, que la moitié de cette population avait moins de 20 ans et que les décès causés par le paludisme, la tuberculose et le VIH/SIDA éclipsaient les décès attribuables au Covid-19.
Les membres du personnel de l’OMS sont rarement des experts. L’expérience des épidémies de grippe porcine de 2009 et d’Ebola en Afrique de l’Ouest l’a démontré. Nombre de fonctionnaires d’OMS ont passé des décennies assis dans un bureau avec une expérience minimale de la mise en œuvre de programmes ou de la gestion pratique des maladies. Les quotas du personnel attribuables aux États membres et le népotisme associé aux grandes organisations internationales signifient que la plupart des pays disposent d’une expertise bien plus importante à l’intérieur de leurs frontières que celle de la bureaucratie de l’OMS cloîtrée à Genève.
5. Les vraies pandémies ne sont pas courantes et ne sont pas en passe de le devenir
Les pandémies attribuées aux virus respiratoires, comme l’a affirmé l’OMS en 2019, sont des événements rares. Elles se sont produites environ une fois par génération au cours des 120 dernières années. Depuis l’avènement des antibiotiques, la mortalité a chuté de façon spectaculaire. Déterminer les raisons de la hausse de la mortalité enregistrée lors du Covid-19 a été une affaire compliquée déjà par ses définitions (« mort avec » ou « mort du » Covid), tandis que l’âge moyen des personnes décédées était supérieur à 75 ans et que les décès étaient plutôt inhabituels parmi les personnes en bonne santé. Le taux de mortalité global lié aux infections du Covid n’était pas très différent de celui de la grippe saisonnière. La tuberculose, le paludisme, le VIH/SIDA et la plupart des autres infections courantes tuent les gens à un âge beaucoup plus jeune, ce qui représente une charge plus lourde en termes d’années de vie perdues.
En résumé
Cela n’a aucun sens d’accorder des pouvoirs qui vont à l’encontre des normes démocratiques et d’une bonne politique de santé publique à une institution qui est basée à l’étranger et qui n’a pas de comptes à rendre. C’est encore moins logique lorsque cette institution dispose d’une compétence limitée et d’un bilan médiocre, et lorsqu’elle est influencée par des intérêts privés et ceux de gouvernements autoritaires. Cela va évidemment à l’encontre de ce qu’un gouvernement d’un pays démocratique est censé faire.
Il ne s’agit pas non plus de rivalités politiques internes, comme voudraient nous faire croire les services de relations publiques des bénéficiaires potentiels du projet d’accroissement de l’autorité de l’OMS dans le domaine des urgences sanitaires.
Nous sommes en train de financer le démantèlement de notre propre indépendance et de céder notre liberté et nos droits à un petit groupe – un groupe qui tire intérêt à nous appauvrir et qui a déjà profité du trésor de guerre accumulé lors de la pandémie qui vient de s’achever. Nous ne devons pas le faire. Si on voit clair dans cette affaire, il est évident qu’on devrait l’arrêter. Tout ce qu’il faut, c’est de la clarté, de l’honnêteté et un peu de courage.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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