En Saône-et-Loire, des aides ménagères poussent « un coup de gueule » après avoir reçu des menaces car elles estiment, dans certaines situations, ne pas avoir à se déplacer.
Depuis la mise en place du confinement, plusieurs aides ménagères ont partagé leur mauvaise expérience sur les réseaux sociaux. C’est le cas de Mélanie – d’après France3-région qui a utilisé un faux nom pour protéger son anonymat – une jeune maman qui travaille chez 6 personnes à Chalon-sur-Saône.
« On entend à longueur de journée qu’il faut rester chez soi, même en appartement, sans balcon, avec mari et enfants et on nous demande d’aller faire le ménage. Je travaille chez une femme de 82 ans, elle conduit, elle fait ses courses, elle cuisine. Elle réclame que je vienne, juste parce que son linge n’est pas repassé. Est-ce que cela relève vraiment de la première nécessité ? » explique-t-elle.
Pour l’URSSAF, tout dépend de la vulnérabilité, c’est-à-dire du degré de dépendance des personnes. Cependant, les aides ménagères n’ont pas le même rôle que les auxiliaires de vie. Et en cas de litige, un employeur peut mettre fin à leur contrat. Pour Mélanie, « nous faisons partie des oubliées du confinement ».
D’après Fabien Kovac, un avocat spécialiste du droit du travail à Dijon, interrogé par France3-région : « Si un employeur exige qu’un employé doit continuer à travailler, l’employé doit se rendre sur son lieu de travail, à condition que l’employeur, qui a l’obligation de sécurité sur la santé, mette à disposition des masques, du gel hydroalcoolique et respecte les gestes barrière. Dans ce cas, il faut se rendre sur son lieu de travail sinon il peut y avoir licenciement pour absence injustifiée. »
Il explique également que maintenant : « Il existe un droit de retrait, si le salarié estime que ses conditions de travail ne sont pas conformes face à la crise sanitaire. Il faut alors le signifier par écrit, mail au courrier recommandé. L’employeur devra respecter ce droit et continuer à payer, mais s’il conteste, il peut licencier. »
Une situation qui s’avère donc compliquée dans la plupart des cas. Une autre possibilité est l’arrêt de travail pour garde d’enfant, avec indemnisation par la sécurité sociale, mais là encore si l’employeur ou le médecin refuse, la personne devra aller travailler.
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