En squattant l’une des maisons inhabitées de Leyment (Ain), une petite commune de près de 1400 âmes, un homme sous obligation de quitter le territoire français (OQTF) fait vivre un enfer aux habitants depuis plusieurs mois. Le maire tente par tous les moyens de régler cette affaire complexe, en vain.
Un Polonais, âgé de 26 ans, perturbe gravement la quiétude des Leymentais depuis février, occupant illégalement la maison d’un homme décédé en 2017 qui n’avait pas de descendant. Il a en effet transformé le lieu en point de deal, organise de nombreuses fêtes bruyantes et se livre à des vols.
« On dort chacun avec soit une batte de baseball, soit une barre de fer à la maison »
Lorsque l’individu a élu domicile dans cette demeure inhabitée, en février dernier, il a changé les serrures et s’est raccordé à l’électricité. Il s’est par ailleurs branché sur le compteur d’eau d’un voisin qui l’a même pris en flagrant délit, a indiqué ce dernier au micro de BFMTV.
Par la suite, l’endroit est rapidement devenu un gros point de deal, avec toutes les allées et venues que cela engendre. « C’est infernal : un bruit incessant, un chien qui gueule tout le temps, des gens qui klaxonnent, des grosses bagnoles, des scooters », se désole sur Europe 1 Martine, une voisine. « On sait très bien comment ça se passe dans les milieux du deal. On a entendu des phrases comme ‘je vais te tuer si tu ne me rembourses pas…’ », raconte-t-elle, inquiète.
Un riverain, sans cesse dérangé la nuit par les nuisances sonores générées par les fêtes, ne cache pas non plus son agacement. « On n’arrive plus à vivre comme ça. On dort chacun avec soit une batte de baseball, soit une barre de fer à la maison », assure-t-il auprès de BFMTV. Un Leymentais a même été mordu par le chien du squatteur lors d’une dispute entre les deux hommes.
« J’ai défoncé toutes les portes que je pouvais défoncer »
« C’est très compliqué en France aujourd’hui de mettre quelqu’un dehors. Il faut passer par des procédures, des textes de loi. Il faut attendre un délai, si le délai est passé, après il peut faire appel. En fait, il occupe et il est protégé par la loi. Et moi, en tant que maire, je suis obligé de respecter la loi. Du coup, je me heurte à un mur et je n’arrive pas à l’expulser », pointe Lionel Klingler sur Europe 1.
L’édile assure même avoir tenté de le déloger en lui coupant l’eau, en vain. Une autre solution a été envisagée, à savoir le priver d’électricité. « J’ai dû prendre un arrêté municipal pour enjoindre Enedis à lui couper l’électricité… j’attends une réponse. Leur service juridique regarde les possibilités légales que l’on a », précise l’élu à Actu Lyon.
« J’ai contacté les gendarmes et la sous-préfecture. J’ai fait des arrêtés municipaux, j’ai défoncé toutes les portes que je pouvais défoncer », précise-t-il encore à BFMTV. De plus, il n’est pas possible d’exécuter l’OQTF dont il fait l’objet, faute de place au sein du centre de rétention de Lyon.
Le squatteur – qui a déjà été expulsé du Portugal et de l’Espagne comme l’a mentionné le maire à Actu Lyon – devrait toutefois partir pour la Belgique d’ici deux mois, ainsi qu’il l’a déclaré aux gendarmes. Si c’est le cas, le maire condamnera alors l’entrée de cette maison afin que ce type de désagrément ne se reproduise pas à l’avenir.
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