Airbags défectueux  : l’UFC-Que Choisir hausse le ton et met en demeure Stellantis

Par Robin Lefebvre
25 juin 2024 11:05 Mis à jour: 25 juin 2024 11:05

L’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir se dit prête à traduire en justice Stellantis si le géant de l’automobile ne prend pas des engagements forts pour ses clients affectés par la crise des airbags défectueux dans un délai d’un mois.

Ce lundi 24 juin 2024, l’association de consommateurs, l’UFC-Que Choisir, a mis en demeure Stellantis de présenter des « solutions concrètes » pour ses clients victimes de la crise des airbags défectueux, dénonçant « l’incurie » dont fait, selon elle, preuve le groupe jusqu’ici. Le géant de l’automobile est vivement critiqué pour la lenteur des prises en charge, alors que les clients subissent l’immobilisation forcée de leur véhicule.

« À défaut de réponse et d’engagements satisfaisants dans le délai d’un mois, l’UFC-Que Choisir engagera toutes actions judiciaires utiles afin de préserver les droits des consommateurs et de défendre l’intérêt collectif de ces derniers », a prévenu l’association dans un communiqué.

Plus de 600.000 véhicules Citroën C3 et DS3 sont en cours de rappel pour des défaillances de leurs coussins gonflables de sécurité fournis par l’entreprise Takata, qui a fait faillite en 2017. Ces airbags ont été la cause de plusieurs accidents graves en raison de la détérioration d’un gaz les rendant potentiellement dangereux, notamment dans les régions à climat chaud et humide. La campagne de rappel s’est avérée bien plus large. Certains modèles d’Opel, filiale de Stellantis sont depuis concernés.

« Gestion calamiteuse »

« Depuis le début du mois de mai 2024, l’ensemble de notre réseau associatif est (…) assailli par les appels de milliers de consommateurs, légitimement inquiets et exaspérés par votre gestion pour le moins calamiteuse de cette procédure de rappel et d’immobilisation sans précédent », fulmine la présidente de l’UFC-Que Choisir, Marie-Amandine Stévenin, dans une lettre ouverte destinée à Thierry Koskas, directeur général de Citroën, et à Carlos Tavares, PDG de Stellantis.

L’association demande sans plus attendre au groupe « d’assurer la mise en œuvre systématique et efficace de toutes mesures de substitution permettant de pallier l’immobilisation forcée des véhicules (…), celle-ci ne trouvant à l’évidence son origine que dans votre gestion désastreuse de cette crise industrielle, pourtant très largement prévisible ». L’UFC-Que Choisir réclame également qu’une date de réparation effective soit fixée dans un délai maximum de trois mois pour chaque automobiliste. En attendant, elle réclame la prise en charge de tous les frais liés à cette situation.

Alors que « des véhicules mettant potentiellement en danger des centaines de milliers de consommateurs sont encore susceptibles de circuler en France », l’UFC-Que Choisir a regretté que « la seule réponse réellement apportée par votre entreprise à ces derniers est de leur notifier un arrêt de conduite, (…) une telle posture est inadmissible ».

En réponse à cette mise en demeure, Stellantis a déclaré qu’il répondrait à l’UFC-Que Choisir et continuerait de travailler « dans la transparence vis-à-vis des autorités compétentes ». Le constructeur a déjà réparé environ 22.000 Citroën C3 et DS 3 au 24 juin, et 7000 autres véhicules passeront bientôt en atelier. La capacité de réparation du réseau sera doublée d’ici fin juillet, selon Le Journal de l’Automobile.

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