Le maire de la commune de Bonnesvalyn (Aisne) s’est lancé le défi de parcourir le trajet entre Nice et Le Vatican afin de financer la restauration de l’église du village.
Stéphane Frère est un battant qui sait allier plaisir et endurance : le maire de Bonnesvalyn, un petit village de l’Aisne situé à 20 minutes de Château-Thierry, n’a pas froid aux yeux. Afin de récolter des fonds permettant de restaurer l’église de son village, ce maire a décidé d’attirer l’attention des médias et de potentiels donateurs en se lançant ce défi: rallier Nice (Alpes-Maritimes) au Vatican à vélo, soit un périple sportif de 750km.
Parti le 11 juillet de Nice, Stéphane Frère n’a emporté qu’une gourde de deux litres et son téléphone portable afin de rendre compte chaque jour de son périple sur la page Facebook de la mairie de Bonnesvalyn.
« Je suis sportif ! Chaque jour, je roule entre 80 et 100 km. Je ferai du camping sauvage ou j’irai dans des campings municipaux. Dans les grandes villes, comme Gênes et Rome, je passerai une nuit à l’hôtel! » a t-il expliqué à Ouest France.
Les chaleurs étant fortes, l’édile a choisi de rouler surtout en début de matinée et en soirée afin d’éviter l’insolation ou les malaises.
Il a choisi ce parcours afin d’écourter la distance à environ 700 km par rapport à son village pour relever le défi d’arriver au Vatican, un lieu « évidemment symbolique… On espère un miracle! », lance t-il en plaisantant.
Une église romane du XIIème siècle
Car le jeu en vaut la chandelle: la jolie et imposante église du XIIème siècle de leur village, fermée pendant deux décennies, retrouve vie peu à peu. Un premier chantier a rassemblé des bénévoles du village, comme le témoigne Josie Laurent, l’une d’entre elles sur France3 Hauts-de-France.
« C’est le symbole du village, l’église. Outre le symbole religieux, il y a aussi le symbole architectural et patrimonial. Il fallait que ce soit rénové et remis en valeur en attendant d’avoir les moyens de la rénover complètement. Elle a été fermée pendant 20 ans, et il y a trois ans qu’on a commencé la réfection avec nos moyens et nos bras. »
Mais une rénovation plus importante est nécessaire: si 90% des 700.000 euros estimés pour les travaux sont subventionnés par la Drac, le Département et la Région, il manque 70.000 euros que la mairie n’est pas en mesure de financer seule. Par cette action, Stéphane Frère espère sensibiliser la population et ainsi récolter des dons.
« La priorité, c’est de commencer par les toitures. On a le toit du clocher qui est vraiment dégradé, le toit de la tourelle et de l’abside qui nécessitent des travaux d’urgence… Il faut que ce soit réalisé, sinon ça risque de se dégrader encore plus, et de nous coûter encore plus cher », explique le maire, espérant ainsi démarrer les travaux dès 2024.
Une cagnotte a été ouverte sur la plateforme Leetchi et les dons commencent à arriver. « Nous recevons des dons et nous renvoyons des coupons pour qu’ils soient défiscalisés », précise Stéphane Frère sur Ouest France. Prochainement, la Fondation du Patrimoine devrait également lancer une collecte sur son site Internet.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.