La justice a ouvert deux enquêtes après les agressions samedi d’un journaliste de France 3 et d’un enfant malade et de sa famille, en marge du match entre Ajaccio et Marseille, a-t-on appris dimanche auprès du parquet.
Après la rencontre, qui s’est conclue par une défaite 1-0 de l’Olympique de Marseille lors de la dernière journée de Ligue 1, un journaliste de France 3 Corse Via Stella a été agressé par des supporters marseillais dans une station-service à proximité du stade.
« De premiers éléments font état de violences importantes commises par un groupe d’individus dont on est en train de rechercher les identités. Une garde à vue a été initiée à 1h15 » dimanche, a indiqué à l’AFP le procureur de la République d’Ajaccio, Nicolas Septe. Une enquête est ouverte des chefs de « violences aggravées et vol aggravé ». Le journaliste a été brièvement hospitalisé et la chaîne a annoncé le dépôt d’une plainte.
Des « actes inqualifiables »
Un peu plus tard dimanche, le procureur a ouvert une autre enquête pour violences en réunion concernant cette fois l’agression dont ont été victimes un enfant malade et sa famille dans l’enceinte du stade. « On a demandé que tous les moyens soient mis en œuvre pour identifier les auteurs de ces faits inqualifiables dans les plus brefs délais », a expliqué le procureur.
Cet enfant atteint d’un cancer avait été invité samedi en Corse pour réaliser son « rêve » de rencontrer des joueurs de l’OM. Il a été pris pour cible avec ses parents dans le stade, a détaillé l’AC Ajaccio, parlant d’« actes inqualifiables ». « Le rêve s’est rapidement transformé en cauchemar lorsque Kenzo et ses parents, venus aux couleurs de l’Olympique de Marseille, ont été honteusement violentés par des individus qui se sont introduits dans leur loge », a rapporté le club dans un communiqué. « Dès que les individus auront été identifiés par nos services, nous porterons plainte contre eux », promet-il.
« Coups de poing au père pour lui faire enlever le maillot »
Le président du groupe de supporters l’Orsi Ribelli a contesté dans Corse Matin certains détails dans le déroulement précis des évènements tout en reconnaissant que « quelques personnes assises en tribune Faedda sont montées, ont porté deux coups de poing au père pour lui faire enlever le maillot avant de redescendre avec la tenue ». À l’issue du match, l’enfant a pu toutefois passer un moment avec une de ses idoles, le joueur de l’OM Matteo Guendouzi, selon un journaliste de l’AFP.
Mon total soutien au petit Kenzo et à ses parents, victimes d’une agression gratuite et scandaleuse hier au stade. Tout comme au journaliste de @FTViaStella brutalisé dans l’exercice de ses fonctions. Je suis indigné par ces actes qui témoignent d’une inquiétante perte de valeurs
— Stéphane Sbraggia (@s_sbraggia) June 4, 2023
Le maire d’Ajaccio, Stéphane Sbraggia, a exprimé sur Twitter son indignation face à des « actes qui témoignent d’une inquiétante perte de valeurs ». Le maire de Marseille, Benoît Payan, a indiqué lui qu’il n’avait « pas de mot pour décrire cette scandaleuse agression ». Dès vendredi, des tensions avaient éclaté entre supporters des deux clubs à Ajaccio, nécessitant la création à la dernière minute d’une fan-zone sur une plage pour les centaines de supporters marseillais qui avaient fait le déplacement.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.