Dans son autobiographie Couronnes et préjugés parue le 29 mai dernier, Sylvie Tellier revient sur ce qui a poussé l’acteur césarisé à démissionner de sa fonction de « président à vie » du jury Miss France fin 2013.
Chaque année, les fidèles de Miss France attendent chaque information concernant la soirée avec impatience: le lieu de la cérémonie, la thématique de la soirée, sans oublier la composition du jury. Le nom du président du jury fait aussi l’objet d’une attention toute particulière, un rôle qui a notamment été tenu par l’ancienne Miss Univers Iris Mittenaere, l’inoubliable Jean-Pierre Pernaut, ou encore la célèbre Line Renaud. Mais une autre personnalité a marqué le concours par sa présence pendant plusieurs années : Alain Delon.
L’acteur endosse avec facilité sa fonction de président du jury, notamment lors du sacre d’Élodie Gossuin en 2000, puis lors du sacre de Laury Thilleman en 2010. L’année suivante, qui verra le triomphe de Delphine Wespiser, celui qui a partagé l’affiche avec Jean Gabin officie de nouveau à ce poste. Cette année-là, Sylvie Tellier annonce que l’acteur franco-suisse sera président à vie. Mais il quittera cette fonction brusquement fin 2013, après avoir assisté à la victoire de Marine Lorphelin en décembre 2012. Un moment fort sur lequel est revenue l’ancienne directrice générale de la Société Miss France dans son autobiographie Couronne et préjugés, sortie aux éditions Fayard le 29 mai dernier.
« En 2013, après plusieurs déclarations polémiques par lesquelles il fait état de son soutien au Front national, je dois rappeler par communiqué : « Nous demandons au jury de l’élection, ainsi qu’aux candidates elles-mêmes, de ne pas faire état de leur couleur politique, religieuse et idéologique » », se souvient Sylvie Tellier. « Piqué, Alain Delon se démet avec fracas de ses fonctions de président du jury », se remémore-t-elle. « Évidemment pour moi, c’est une déception et une perte inestimable pour le concours, mais c’est aussi la preuve, un peu douloureuse, que je vous parle vrai : à mes yeux, ce qui compte au plus haut point est de protéger le concours, ses valeurs, ses règles et ses candidates. Envers et contre tout et à n’importe quel prix », estime la femme d’affaires.
« C’est moi qui pars »
Dans son communiqué envoyé à l’AFP pour annoncer sa démission, l’acteur à la renommée mondiale n’avait pas été tendre avec ses anciens partenaires. « Votre comité a cru bon de réagir publiquement, avec véhémence, à mes propos sur la politique de la France. Vous en avez parfaitement le droit. Mais, ce n’est pas vous qui me lâchez, c’est moi qui pars. Votre polémique est aussi absurde que narcissique et obsessionnelle. Votre attitude est un mépris à l’égard de votre public qui est en droit de voter pour qui il veut, un déni de réalité manifeste (…) Comme vous le dites si bien, l’élection de Miss France est un spectacle de divertissement populaire. S’il se prend au sérieux, il ne remplit plus sa fonction première, divertir justement. Il est donc inutile dorénavant de compter sur moi et d’utiliser ma notoriété pour augmenter la vôtre », avait tonné le célèbre comédien.
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