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Alain Juppé salue le « privilège » de finir son mandat devant Emmanuel Macron mais n’hésite pas à lancer quelques piques

mars 1, 2019 18:00, Last Updated: juillet 11, 2019 14:34
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Alain Juppé, en partance pour le conseil constitutionnel, a salué vendredi matin le « privilège » de terminer son mandat devant Emmanuel Macron, sans omettre de lancer quelques piques vis-à-vis de Paris et de la « contrainte budgétaire » dont souffrent les communes.

« C’est un grand privilège de vivre avec vous mes dernières heures de maire de Bordeaux », a lancé M. Juppé au président de la République en introduisant un Grand débat qui rassemble pour la matinée une cinquantaine d’élus à la résidence des préfets de Gironde.

« C’est cet après-midi, pour les raisons que vous savez, que je présenterai ma démission à monsieur le préfet, qui je l’espère, l’acceptera », a ajouté M. Juppé.

L’ancien Premier ministre quitte ce jour la vie politique après ce dernier discours public devant le président de la République, dont l’ancien fondateur de l’UMP, aujourd’hui sans étiquette, s’est rapproché.

M. Juppé, maire de Bordeaux pendant 24 ans, a néanmoins lancé quelques piques en rappelant au président « un certain nombre de difficultés » que vivent les collectivités locales.

« Je voudrais évoquer très rapidement d’abord bien sûr la contrainte budgétaire », a-t-il dit, en indiquant que « la part des dotations reçues de l’État dans le total des recettes de notre métropole est passé en moins de 10 ans de 34 à 17% ». « C’est un séisme budgétaire », a-t-il insisté.

Mais il faut que « la règle du jeu soit respectée par tout le monde », a-t-il ajouté en demandant « qu’on ne continue pas à nous transférer des responsabilités et des charges sans transférer les recettes qui vont avec. Ce n’est pas toujours le cas ».

M. Juppé en bon girondin a également plaidé contre le fait que « beaucoup trop de choses continuent à monter à Paris (…) je n’arrive pas à comprendre en particulier pourquoi le grand port maritime de Bordeaux qui n’est plus grand que de nom, doit continuer à être géré par Paris », a-t-il lancé.

D. S avec AFP

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