La justice française a sollicité mardi la coopération des autorités belges dans l’enquête sur l’enlèvement d’un grand prématuré de 17 jours dans une maternité de Seine-Saint-Denis par ses parents, susceptibles d’avoir gagné le pays frontalier, a annoncé le procureur de Bobigny.
« L’important travail immédiatement réalisé par les enquêteurs de la police judiciaire permettait de penser que le couple aurait pu gagner la Belgique avec le nourrisson dans la nuit », ce qui a entraîné une « décision d’enquête européenne », a déclaré Éric Mathais dans un communiqué au sujet de cette procédure, qui a donné lieu mardi matin au déclenchement d’une alerte enlèvement nationale.
Santiago, un nourrisson de 17 jours, a été enlevé par ses parents de 23 et 25 ans dans la nuit de lundi à mardi à l’hôpital Robert Ballanger d’Aulnay-sous-Bois. Grand prématuré, son espérance de vie sans soins médicaux est évaluée à une douzaine d’heures, selon une source policière.
Cinq personnes placées en garde à vue
L’enlèvement a eu lieu entre 23h00 et 23h30 lundi soir, l’hôpital étant alerté par le débranchement des capteurs cardiaques. « L’exploitation des caméras de vidéosurveillance confirmait que les parents étaient repartis avec un sac type cabas noir, possiblement au moyen d’un véhicule de couleur clair, avec à bord trois autres individus », a déclaré le procureur de Seine-Saint-Denis.
En milieu d’après-midi, ni le bébé ni les parents n’avaient été retrouvés, a rapporté le parquet.
Dans le cadre de cette enquête ouverte pour enlèvement en bande organisée, les enquêteurs ont procédé mardi matin à Livry-Gargan à l’arrestation de cinq personnes de 16 à 29 ans et les ont placées en garde à vue, d’après le procureur. Selon une source proche du dossier, celles-ci sont de « l’entourage » des parents.
Les parents connus des services de la police et de la justice
Les parents sont connus des services de la police et de la justice, selon le parquet de Bobigny, qui ne précise pas de quels faits. La justice a ordonné le placement en urgence du nourrisson, s’il était retrouvé.
Confiée à la police judiciaire, « l’enquête criminelle de flagrance se continue très activement, en lien notamment avec les autorités judiciaires et policières belges », a conclu Éric Mathais.
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