Loin d’être timide, l’animateur d’InfoWars, Alex Jones s’est expliqué dans une salle comble de journalistes affirmant que le fait d’avoir été « retiré de la plate-forme » des médiaux sociaux sans avertissement et qualifié de « non-entité sans droits » est le résultat d’un « autoritarisme dangereux » qui menace l’Amérique.
Le 5 septembre, en dehors de l’audience du Congrès Twitter et Facebook à Washington D.C., Alex Jones s’est présenté devant la presse et a longuement parlé du fait qu’il croit que lui et d’autres personnes comme lui ont été ciblés par de grandes entreprises technologiques et les médias.
M. Jones pense que la décision des géants de la technologie Facebook, Google et celle d’Apple, plus récemment, de retirer définitivement son émission de leurs plateformes seront utilisées comme un précédent pour « retirer de leur plate-forme » d’autres voix conservatrices.
Un tweet posté par Damon Divine se lit comme suit : #TRUTH Voyons combien de temps il faut pour que Facebook supprime cette vidéo.
Toutes les entreprises ont répondu à ses allégations, citant les interdictions comme étant le résultat de ses violations répétées des politiques de comportement des médias sociaux.
Les commentaires de Jones clamant que le massacre de l’école Sandy Hook en 2012 était une mise en scène par des acteurs de la crise, ce qui l’a amené à croire que la fusillade était « synthétique, complètement fausse, avec des acteurs, à mon avis, fabriquée ».
Cette croyance – popularisée par M. Jones dans son émission InfoWars – a conduit au harcèlement continu de Véronique De La Rosa et Leonard Pozner, qui ont déménagé sept fois et vivent maintenant dans une communauté de haute sécurité en raison du harcèlement continu en ligne et des menaces de mort qui ont suivi la mort de leur fils de 6 ans, Noah Pozner, dans la fusillade Sandy Hook.
Mme De La Rosa et M. Pozner poursuivent maintenant M. Jones pour avoir répandu des mensonges sur cette tragédie.
Malgré ces affirmations, Alex Jones estime que les tactiques utilisées pour le réduire au silence, lui et d’autres voix conservatrices sur des plateformes comme Twitter, Facebook, YouTube, Google et Apple, sont « anti-américaines » et constituent une attaque contre la Constitution américaine et la Déclaration des droits.
« Quel type de pays sommes-nous devenus pour que le New York Times, le Washington Post et CNN fassent ouvertement pression pour que je quitte toutes les plateformes ? », demanda M. Jones.
« Je suis ici parce qu’il y a un effort concerté de la part du Parti démocrate, des multinationales et de la haute technologie pour faire taire les voix conservatrices, nationalistes et populistes avant ces élections critiques de mi-mandat », affirme M. Jones.
Le fondateur d’InfoWars a fait l’objet de pressions publiques croissantes voulant la suppression de ses récits, citant son discours comme étant « haineux et nuisible », d’après Newsweek.
Dans le tweet qui suit, on avertit M. Jones qu’il sera retiré à vie de Twitter et de Periscope en raison de ses tweets et de ses vidéos qui accusent un comportement abusif, non seulement récemment, mais dans le passé également.
Bien qu’il ait essuyé des tirs, Twitter n’a pas banni M. Jones de la plate-forme au départ, mais a suspendu temporairement son compte. Cependant, après que M. Jones a diffusé sa conférence de presse de Capital Hill sur Twitter, le géant des médias sociaux a interdit, dès le lendemain, les comptes de M. Jones et d’InfoWars. Twitter a annoncé que la décision a été prise en raison de « nouveaux rapports de Tweets et de vidéos publiés hier qui violent notre politique de comportement abusif ».
Lorsqu’on lui a demandé pourquoi Twitter avait conclu que M. Jones n’avait pas respecté les conditions d’utilisation, le propriétaire d’InfoWars a répondu que c’était « subjectif » et a cité le tweet de l’acteur Peter Fonda comme un exemple de parti pris de la société. Le 20 juin, M. Fonda avait twitté qu’il voulait « kidnapper le fils du président et le mettre dans une cage pour que les pédophiles le violent », mais Twitter n’a rien fait contre le compte de l’acteur.
Twitter a défendu leur décision en disant qu’il ne s’agissait pas de sa première violation de leurs conditions.
« Une capitulation mondialiste de notre pays face à la Chine communiste »
Au cours de la conférence de presse, M. Jones a souligné à maintes reprises l’influence de la Chine sur l’Amérique et la manière dont les entreprises américaines ont aidé le Parti communiste chinois (PCC) à opprimer ses citoyens, une préoccupation majeure.
« Apple et Google ont déjà déménagé en Chine et aident à rassembler les dissidents politiques », s’est insurgé M. Jones.
« Apple a transféré l’iCloud en Chine et a donné au gouvernement les clés du code de tous les appareils Apple – une violation totale de la sécurité nationale du plus haut niveau jamais vu », a déclaré M. Jones à la presse.
En parlant du déménagement de Google et d’Apple en Chine, où les géants de la technologie se conformeront aux exigences du Parti communiste en matière de censure, M. Jones affirme « qu’ils aident la censure à rassembler les dissidents politiques, les bouddhistes, les chrétiens et les autres, qui sont alors saisis et se mourront d’épuisement au travail ou se feront prélever leurs organes ».
M. Jones note également l’influence de la Chine qui s’enracine profondément en Amérique et pénètre au sein de différentes industries.
« La Chine mène le bal », a-t-il dit. « Ils possèdent les six grandes maisons de production d’Hollywood, ils possèdent la dette nationale, ils ont acheté tous nos politiciens, on leur a donné le canal de Panama, ils ont 98 % des minéraux des terres rares. Vous pensez que le gouvernement chinois s’est procurée 98 % de minéraux de terres rares par accident ?
« Les régulateurs fédéraux empêchent les entreprises américaines de les extraire. Par dessein, nous avons été handicapés par les Chinois communistes qui assassinent leurs dissidents politiques, qui assassinent [les pratiquants de] Falun Gong, qui assassinent des chrétiens, et qui assassinent les homosexuels, et les gens peuvent en rire. »
M. Jones n’a jamais hésité à exprimer son opinion sur le Parti communiste chinois, ce qui est l’une des raisons pour lesquelles il pense qu’il est actuellement pris pour cible.
« Une capitulation mondialiste de notre pays au profit de la Chine communiste, comme le dit A. Jones, c’est la raison pour laquelle j’ai été pris pour cible. »
Les médias américains ne couvrent pas non plus les sujets d’actualité qui sont jugés sensibles par le PCC, a-t-il fait remarquer.
« Les médias grand public ne disent pas un mot sur le fait que la Chine a tué 100 millions de ses propres citoyens. Ils ne disent pas un mot sur le meurtre de chrétiens, ni sur le Falun Gong, ni sur qui que ce soit d’autre », a réitéré M. Jones.
Bien qu’il n’ait plus de comptes sur les médias sociaux et fasse face à des poursuites judiciaires, la situation actuelle n’a pas du tout dissuadé M. Jones.
« Ils intentent des poursuites frivoles contre moi pour me faire taire », explique M. Jones. « Ils s’en fichent qu’ils vont perdre le procès en vertu de la loi. Ils s’en servent pour intimider tout le monde.
« Il y a donc une guerre contre la liberté d’expression dans ce pays et je suis ici pour tirer la sonnette d’alarme. »
Références :
Alex Jones explique les raisons cachées de sa suspension et les dommages causés par le PCC : https://www.youtube.com/watch?v=0U4eWz9iZ8Y&feature=youtu.be
La fusillade de Sandy Hook et le harcèlement de M. Jones : https://www.nytimes.com/2018/07/31/us/politics/alex-jones-defamation-suit-sandy-hook.html
M. Jones raconte sa version de Sandy Hook d’après ce qu’il a pu constater : https://www.politifact.com/texas/article/2018/apr/18/true-alex-jones-said-no-one-died-sandy-hook-elemen/
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