La députée LREM Yaël Braun-Pivet rejette une commission d’enquête à l’Assemblée sur l’affaire Alexandre Benalla, dont les derniers développements « ne relèvent pas » selon elle d’une telle commission.
« Les dernières révélations relatives aux agissements de M. Benalla ne relevant pas du périmètre précis fixé en juillet », Mme Braun-Pivet oppose, par communiqué, une fin de non-recevoir à une demande effectuée lundi par les députés socialistes.
Alexandre Benalla, ex-chargé de mission de l’Élysée, avait été licencié en juillet après avoir été identifié sur des vidéos en train d’interpeller violemment des manifestants à Paris le 1er mai. La tempête politique déclenchée avait conduit à la mise sur pied, le 19 juillet, d’une commission d’enquête au sein de la Commission des Lois.
"On ne bâtit rien sur des mensonges": par souci de cohérence, la présidente de la commission des lois (Yaël Braun-Pivet) s'oppose à une nouvelle commission d'enquête parlementaire sur LES affaires Benalla/Macron. Comme ça, plus aucun mensonge ne sera exposé aux foules haineuses !
— phil.bechade (@pittbull_grrr) January 1, 2019
Après plusieurs auditions houleuses, les oppositions avaient suspendu leur participation aux travaux et Mme Braun-Pivet avait clos la commission d’enquête le 1er août.
Ces derniers jours, la presse a révélé que l’ancien collaborateur disposait toujours de passeports diplomatiques et qu’il effectuait des voyages d’affaires auprès de dirigeants africains, suscitant une nouvelle controverse autour des relations supposées qu’Alexandre Benalla a pu continuer d’entretenir avec l’Élysée après son licenciement.
Le président a dit dans son allocution du 31 qu’il voulait la vérité ! Il semble que ce ne soit pas le cas des députés LRem a commencer par cette Yael Braun-Pivet https://t.co/HSwbRt4i8V
— JYL (@Jyl1200) January 2, 2019
Ces éléments ont conduit dimanche les députés socialistes à réclamer la réunion, dès ce mercredi, de la commission d’enquête. Leur communiqué épinglait au passage Mme Braun-Pivet, invitée à ne pas « une nouvelle fois ignorer les exigences de transparence ».
Dans sa réplique mardi, la présidente de la Commission des Lois dit souhaiter « que la lumière puisse être faite » sur les éléments nouveaux, tout en dénonçant une demande « précipitée » qui « dénote une nouvelle fois de la volonté de l’opposition d’instrumentaliser à tout prix les dérives personnelles de M. Benalla à des fins politiques ».
D. S avec AFP
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