Une annonce tragique a frappé les Algériens. Une maternité du nord-est du Sahara algérien a été ravagée par les flammes. Huit nourrissons sont décédés.
Les Algériens se sont réveillés mardi avec l’annonce d’un incendie dramatique : huit nourrissons sont morts lorsque les flammes ont ravagé, en pleine nuit, une maternité du nord-est du Sahara algérien, à plusieurs centaines de kilomètres de la capitale.
Le feu s’est déclaré à 03H50 (02H50 GMT) dans l' »hôpital mère-enfant » d’Oued Souf, localité proche de la frontière tunisienne, a déclaré à l’agence France Presse (AFP) un responsable de la protection civile, le capitaine Nassim Bernaoui.
« Nous déplorons malheureusement la mort de huit nourrissons, certains brûlés et d’autres asphyxiés par la fumée », a-t-il rapporté, en précisant que tout l’établissement avait été évacué.
Hôpital d’El Oued : huit nourrissons périssent dans un incendie, le second en 16 mois https://t.co/7wEsGvmo9j
— Algerie24heures (@algerie24heures) September 24, 2019
Un « appareil anti-moustiques » à l’origine du feu
Selon la télévision publique, une « enquête préliminaire » a déterminé qu’un « court-circuit » sur un « appareil anti-moustiques » était à l’origine du sinistre, dans un établissement qui avait déjà été le théâtre d’un incendie il y a 16 mois.
Cette information n’a toutefois pas été confirmée de sources officielles, y compris par le responsable de la protection civile contacté par l’AFP.
« Nous avons réussi à sauver 11 nourrissons, des mamans (…) et 28 employés » de l’établissement, a en revanche précisé M. Bernaoui.
C’est la première fois que des enfants meurent après un incendie dans un hôpital, ont affirmé « de mémoire » plusieurs médecins à l’AFP.
La protection civile a mobilisé des dizaines de camions pour venir à bout de l’incendie.
Un incendie dans un hôpital public à cause des moustiques. C’est un appareil électrique anti-moustique qui est responsable du drame qui a couté huit vies innocentes de nourrissons à #ElOued. #Propreté #Algérie
— Aâyi Jenad (@A_Djenad) September 24, 2019
Les nouveaux-nés morts au petit matin
L’émotion a aussitôt gagné la population, alors que les images de chambres d’enfants calcinées ont rapidement été diffusées par des médias locaux.
La chaîne privée Ennahar TV diffusait en boucle des images d’habitants d’Oued Souf rassemblés devant la maternité, protégée par des forces de l’ordre, pour protester contre ce drame.
Le présentateur d’Ennahar TV a lu le témoignage poignant du père de deux nourrissons décédés : « au bout de sept mois de mariage, ma femme a accouché de jumeaux dans la nuit, morts au petit matin », a-t-il écrit.
Ouverture d’enquête
En mai 2018, ce même établissement de santé « mère et enfant » avait été ravagé par un premier incendie, qui avait causé d’importants dégâts matériels mais aucune perte humaine.
Selon la télévision algérienne, le Premier ministre Noureddine Bedoui, qui a demandé l’ouverture en urgence d’une enquête, a dépêché sur place le ministre de la Santé Mohamed Miraoui. M. Bedoui a présenté ses condoléances et ceux du gouvernement aux familles des victimes.
Selon la télévision publique, de premières sanctions ont été prises contre le directeur de la santé de la wilaya (préfecture), le directeur de l’hôpital et l’équipe de garde, qui ont tous été suspendus par le ministre.
Quatrième budget de l’État avec un million de nouveaux nés par an
Le secteur de la santé algérien a le quatrième budget de l’État. Il dispose de 70 000 lits hospitaliers et 10 000 dans des établissements privés, pour une population qui a dépassé les 43 millions d’habitants en janvier 2019.
L’Algérie enregistre un pic de naissances depuis quatre ans, avec près d’un million de nouveaux nés par an.
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