ENTRETIEN – Les cas de femmes agressées par des individus en situation irrégulière se multiplient sur le territoire national. Pour Alice Cordier, directrice de l’association féministe Némésis, il s’agit d’un véritable phénomène de société que seules des réponses fermes en matière d’immigration et de justice peuvent endiguer. La militante féministe considère aussi que le silence des associations de gauche après les attaques du 7 octobre a sérieusement remis en question leur crédibilité.
Epoch Times – Le 5 février, une nonagénaire a porté plainte au commissariat de Lille après avoir été agressée sexuellement par un migrant sous OQTF. Le 11 novembre, deux jeunes femmes, dont Claire, étaient violées par un sans-abri également sous OQTF. Au mois de septembre, un individu en situation irrégulière s’est introduit au domicile d’une sexagénaire à Versailles et l’a violée. En tant que directrice du collectif féministe Némésis, quel est votre analyse sur ces différents faits qui semblent être de plus en plus nombreux ? Y a-t-il une surreprésentation de ce genre d’individus d’un point de vue statistique dans ces actes ?
Alice Cordier – Il y a de toute évidence une répétition des faits, mais il y a également un deuxième phénomène par rapport à ça ; avant l’affaire Lola, il n’était pas toujours précisé si la personne était sous OQTF ou non, et les médias se contentaient de dire que les personnes étaient en situation irrégulière, sans aller plus loin.
C’est vraiment après cette affaire que nous avons commencé à découvrir ce mot, dont le sens était seulement maîtrisé par les spécialistes, les avocats par exemple. Maintenant, tout le monde sait que les OQTF existent et surtout qu’elles ne sont pas appliquées. Par conséquent, ces individus sont surreprésentés dans des cas de violence, d’agressions sexuelles ou de viols.
On sait par exemple qu’en France, dans les transports franciliens, 63 % des agressions sont commises par des étrangers et majoritairement par des Maghrébins ou des personnes d’Afrique subsaharienne. Autre chiffre intéressant qu’on a pu découvrir, 20 % des violences sexuelles en France sont le fait d’étrangers.
En France, nous n’avons pas de statistiques ethniques, mais il y a des statistiques de nationalité qui là aussi vont dans le sens de ce qui peut se voir dans nos pays frontaliers. Je pense notamment à l’Allemagne, où les statistiques ethniques existent et où les chiffres sont extrêmement alarmants quant à la surreprésentation des personnes issues du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne dans ces actes, mais aussi de certains pays d’Asie comme l’Inde ou le Pakistan. Néanmoins, c’est assez difficile de dire depuis combien de temps ça dure.
Quoiqu’il en soit, on sait qu’aujourd’hui, il y a une immigration massive, parfois légale, mais aussi illégale qu’on ne maîtrise pas, les frontières ne sont pas tenues, et il y a, en parallèle, un partenariat avec des associations telles que la Cimade par exemple, qui font un gros travail pour aider ces migrants à régulariser leur situation, ou à se maintenir sur le territoire le temps des procédures.
N’oublions pas que même si vous avez l’obligation de quitter le territoire français, vous avez la possibilité de déposer des recours et de rester en France tant qu’on ne vous a pas mis dans un avion. Il existe un tas de procédures qui sont assez hallucinantes pour nous ; quand on voit que ce sont des hommes qui sont parfois des récidivistes, qui ont déjà violé, etc. et que certaines bénévoles d’association sont à même de pouvoir leur faire faire des recours et ne voient aucun problème avec ça.
Vous pouvez ajouter à tous ces sujets, une politique d’assimilation et d’intégration qui est totalement dépassée. En France, on est toujours animé par une vision très humaniste et on imagine que tout le monde est un citoyen du monde qui pense comme nous, ou du moins qui aimerait nous ressembler – ce qui est évidemment faux.
Il y a des personnes qui ont une culture ancrée, chevillée au corps avec un fort attachement à leur religion, qui arrivent chez nous avec des valeurs qui ne sont pas les nôtres, notamment en termes des rapports homme-femme et cela mène à des comportements déviants.
Même si nos sociétés européennes ne sont pas parfaites en matière d’égalité homme-femme ou de violences, il faut quand même dire que ces personnes ne perçoivent pas le corps de la femme dans l’espace public de la même manière que nous, et ça se traduit par des agressions sexuelles, des violences, des viols et une forme de domination chez ces hommes sur les femmes européennes.
Peut-on parler de phénomène de société ?
On peut parler totalement de phénomène de société. À partir du moment où des faits divers se répètent, c’est qu’il y a un gros problème et nous évoluons dans des sociétés de plus en plus communautaristes. En conséquence, une vision rétrograde de la femme est maintenue dans certaines communautés et quand ces communautés rencontrent la nôtre, ça ne se passe pas toujours très bien.
Dans un premier temps, quelle réponse faudrait-il, selon vous, apporter pour enrayer ce phénomène ?
La première chose serait de réduire drastiquement l’immigration, d’expulser ceux qui doivent l’être, en d’autres termes, faire preuve d’un certain courage politique, car aujourd’hui, les principaux freins à l’expulsion sont les rapports entre les pays d’où viennent ces hommes-là et la France – je pense notamment au cas spécifique de l’Algérie – ne peut pas expulser les ressortissants algériens à cause des accords de 1968. Nos dirigeants devraient également entamer un rapport de force avec le levier des aides financières dont bénéficient certains pays pour faciliter les expulsions.
Deuxièmement, la France devrait avoir une politique d’insertion à la hauteur de l’enjeu. Aujourd’hui, on ne fait pas en sorte que ceux qui arrivent deviennent Français, on leur parle seulement de leurs droits et de leurs possibilités, sans leur apprendre à titre d’exemple l’histoire de notre pays, nos valeurs etc, ce qui devrait être à mon sens la base.
Enfin, notre État de droit ne fait plus peur à personne, surtout pas aux délinquants étrangers et nous savons qu’il y a, là encore, une surreprésentation des étrangers dans des faits de délinquance ou des enfants issus de parents étrangers. Il nous faut donc une justice plus forte.
Ce que vous dénoncez peut être parfois considéré comme étant politiquement incorrect ? Arrivez-vous à vous faire entendre ?
Il y a eu une grosse évolution. Au lancement de notre collectif, il y a quatre ans, c’était très difficile d’en parler. On a été totalement huées, discriminées et diabolisées, particulièrement par des médias comme Libération, Mediapart ou StreetPress, qui se sont donnés un malin plaisir à ficher nos militantes, à essayer de savoir qui se cache derrière Némésis. C’était assez malsain et le combat sur le fond ne les intéressait pas.
Mais avec le temps, il y a eu une libération de la parole et des études menées par le ministère de l’Intérieur ont validé aussi nos propos. Le chiffre que je vous ai cité tout à l’heure, sur les 63 % d’agressions dans les transports, vient directement du ministère de l’Intérieur.
Et ensuite il y a eu une sorte de MeToo, avec des témoignages qui pullulaient sur les réseaux sociaux, des femmes ont aussi commencé à filmer leur agresseur avec des caméras cachées.
Vous critiquez régulièrement l’attitude de certaines associations féministes plutôt de gauche. Que leur reprochez-vous concrètement ?
Tous ces témoignages dont je viens de parler ont mis en lumière le fait que beaucoup de femmes sont totalement lâchées par les associations de gauche, selon le profil de l’agresseur.
Regardez aussi ce qu’il s’est passé après les attaques du 7 octobre. Ce massacre a remis en question la crédibilité des associations néo-féministes qui sont restées silencieuses alors que des femmes avaient été violées et mutilées par le Hamas. L’organisation terroriste s’en était même vantée, en diffusant les scènes de violences.
Quand il s’agit de la cause palestinienne, il y a un silence gênant de la part des associations de gauche et d’ailleurs l’État a récemment expliqué que les associations qui auraient eu un discours plus ou moins fourbe sur le massacre du 7 octobre verraient leurs subventions sauter.
Il y a donc eu un malaise à ce niveau-là, voire une cassure et une confiance rompue avec ces associations puisqu’on se rend compte que selon le profil de l’agresseur, elles choisissent leurs victimes, ce qui est très grave, elles sont hypocrites.
Ce sont surtout des associations avec une idéologie d’extrême-gauche, qui ne l’assument pas et qui se retrouvent bien embêtées quand leurs victimes ne correspondent pas aux causes qu’elles dénoncent. Nous l’avons très bien remarqué quand nous avons lancé notre collectif ; plusieurs femmes sont devenues cofondatrices de Némésis parce que les associations néo-féministes ont refusé qu’elles mettent en avant le fait qu’elles aient été agressées par des migrants.
À l’époque, il y avait eu les viols de Cologne, l’affaire Mila et tout un tas de femmes violées par des personnes issues de l’immigration qui n’ont pas suscité leur intérêt.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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