Selon les autorités allemandes, une jeune femme de 23 ans ayant de profonds différends avec sa famille a tué son sosie pour faire croire à sa mort. Avant de passer à l’acte, elle a contacté plusieurs autres femmes qui lui ressemblaient fortement.
Cette histoire remonte au 17 août 2022, lorsque le corps sans vie d’une femme a été retrouvé criblé de coups de couteau dans un véhicule stationné à Ingolstadt, dans le Sud de l’Allemagne. Selon The Guardian, les forces de l’ordre ont d’abord identifié le corps comme étant celui de Sharaban, une esthéticienne de Munich âgée de 23 ans et d’origine irakienne.
Cependant, après son autopsie, les enquêteurs sont unanimes, il ne s’agit pas de Sharaban mais de Khadidja, une blogueuse mode d’origine algérienne habitant dans le Land voisin du Bade-Wurtemberg. Un fait troublant puisque la jeune femme a le même âge et est le sosie quasi-parfait de Sharaban, a indiqué BFMTV.
Après une enquête approfondie, les forces de l’ordre découvrent que Sharaban et Sheqir, un homme d’origine kosovare soupçonné d’être son complice, ont contacté plusieurs autres femmes qui ressemblaient fortement à Sharaban. Le 19 août, les deux individus recherchés pour meurtre sont interpellés.
Le déroulement de la scène macabre a été la suivante : après plusieurs refus de la majorité des jeunes femmes, seule Khadidja a accepté de rencontrer les deux individus. Ces derniers ont prétexté un rendez-vous d’affaires, mais après que Khadidja les a rejoint dans une voiture, elle a été poignardée une cinquantaine de fois, a rapporté le média Bild.
La voiture du crime a ensuite été garée devant le domicile des parents de Sharaban, afin de leur faire croire à sa mort. Une mise en scène ayant fonctionné puisque les parents ont découvert le corps le soir-même en croyant qu’il s’agissait de leur fille.
Selon The Guardian, Sharaban entretenait de graves différends avec sa famille, ce qui l’aurait amené à utiliser ce subterfuge.
« L’enquête nous a amenés à supposer que l’accusée voulait se cacher en raison d’un différend familial et simuler sa propre mort à cet effet », a déclaré lundi matin Veronika Grieser, membre du bureau du procureur d’Ingolstadt, citée par TF1 info.
Désormais, si la justice allemande les reconnaît coupable, Sharaban et Sheqir risquent l’emprisonnement à perpétuité. D’après le porte-parole de la police locale, « l’arme du crime n’a pas été retrouvée, mais les preuves sont accablantes ».
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