L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) alerte sur des tensions d’approvisionnement touchant des auto-injecteurs d’adrénaline après l’arrêt mondial temporaire d’un modèle de ces stylos utilisés en cas de réaction allergique, dans un communiqué publié lundi.
« L’arrêt mondial temporaire de la distribution d’Emerade entraîne des tensions d’approvisionnement sur les autres auto-injecteurs d’adrénaline (Anapen, Epipen et Jext) », expose l’ANSM.
« Mesure de précaution »
Depuis le 4 mai, les auto-injecteurs d’adrénaline Emerade, commercialisés en France depuis 2021, ne sont plus distribués en pharmacie « en raison d’un risque de dysfonctionnement et par mesure de précaution », précise l’agence, tout en qualifiant ce risque de « faible ». Le fabricant des stylos Emerade, l’entreprise canadienne Bausch, a observé qu' »après une chute d’une hauteur de 1 mètre, le nombre d’auto-injecteurs ne s’activant plus ou se déclenchant prématurément était légèrement supérieur à la norme », détaille l’ANSM, affirmant n’avoir « reçu aucun signalement en lien avec ce risque ».
« Risque faible de dysfonctionnement »
Il a été par conséquent décidé « de ne pas rappeler les auto-injecteurs Emerade déjà en possession des patients, compte tenu du risque faible de dysfonctionnement et pour éviter que les patients ne se retrouvent sans adrénaline », indique le gendarme du médicament.
L’ANSM préconise par ailleurs aux médecins « de ne prescrire un auto-injecteur d’une autre marque qu’à la date de péremption des auto-injecteurs Emerade ».
Elle recommande aux patients de toujours porter sur eux deux auto-injecteurs et rappelle qu’en cas de réaction allergique nécessitant l’utilisation d’un stylo d’adrénaline, il est indispensable de contacter les services d’urgence ».
La France, comme d’autres pays européens, connaît depuis des mois des tensions sur les stocks de plusieurs médicaments.
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