En mai dernier, l’Europe votait une loi donnant la possibilité aux maraîchers bio de vendre leurs propres semences, une décision saluée par les agriculteurs bio. Cependant, cette loi a été rejetée un mois plus tard par le Conseil constitutionnel. En octobre, 23 articles de la loi Agriculture et alimentation ont été rejetés après neuf mois de débats parlementaires.
Le motif avancé est que ces articles ne sont pas en lien avec l’intitulé de la loi. Pourtant, pour les maraîchers bio de l’Allier, cette décision suscite de nombreuses interrogations.
« Qui prend les décisions, qui les valide, et comment fonctionne notre pays finalement. Est-ce qu’il y a des intérêts derrière ? Est-ce que cette loi posait un vrai souci ? », demande Stéphane Sabot, maraîcher bio, en entrevue à France 3.
Pour Nathalie Cerclé, une maraîchère bio qui produit 80 variétés de légumes près de Trézelles, avoir la possibilité de vendre ses propres semences était tout simplement logique et cohérent. « On fait déjà nos grains, nos propres plants, et on a déjà des jardiniers intéressés par ces plants reproductibles de variétés anciennes : pourquoi ne pas compléter notre gamme par la vente de graine ? »
Dans les 50 dernières années, 80 % des variétés de légumes ont disparu, explique France 3. Pourquoi ? Tout simplement parce que six multinationales monopolisent le marché. « Ça a désenrichi (sic) toutes les gammes dans nos campagnes. Tout le monde sème les mêmes semences », explique Stéphane Sabot.
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