Déjà condamné à deux reprises depuis son arrivée en France, notamment pour des violences à l’encontre de sa compagne, le suspect, originaire d’Érythrée, comparaissait à nouveau devant la justice pour une agression à l’arme blanche perpétrée contre l’un de ses « amis ».
Les faits ont eu lieu le dimanche 19 juillet à Vichy, sous-préfecture de l’Allier. Peu avant 6 h 30, les secours sont alertés de la présence d’un homme étendu sur un passage piéton du boulevard John Kennedy, à proximité du clos des Célestins.
Selon La Montagne, il présente plusieurs plaies au niveau de l’avant-bras gauche ainsi que sur les flancs. Évacuée vers l’hôpital de Vichy, la victime s’est vu délivrer trois jours d’Interruption temporaire de travail (ITT).
Les blessures lui auraient été infligées avec une arme blanche par l’un de ses « amis ». Âgé de 30 ans et originaire d’Érythrée, ce dernier a été appréhendé et placé en garde à vue par les forces de l’ordre. Sous l’emprise de l’alcool au moment de son interpellation – il présentait un taux de 1,40 gramme d’alcool par litre de sang –, le suspect s’est rebellé, menaçant les policiers et leur donnant un coup de pied. Une fois en cellule, il aurait essayé de se serrer le cou avec une couverture, rapporte le quotidien régional.
Pendant son audition par la police, il a expliqué avoir consommé du whisky près de la plage des Célestins avant qu’une altercation n’éclate à la suite d’injures proférées à l’encontre de sa mère. Les blessures infligées à son ami auraient été faites avec une paire de ciseaux qui n’a pas pu être retrouvée.
#Justice #Allier Huit mois de prison avec sursis après une agression par arme blanche à #Vichy https://t.co/3oXK467Ex7
— La Montagne Vichy (@Montagne_Vichy) July 22, 2020
Le tribunal ne suit pas les réquisitions du procureur
Le mis en cause a été jugé le mardi 21 juillet par le tribunal correctionnel de Cusset dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate pour violences aggravées, outrage, rébellion et menace de mort à l’encontre des policiers. Dans son réquisitoire, le vice-procureur de la République Marie-Laure Gauliard a demandé douze mois de prison, dont huit avec sursis, à l’encontre du prévenu.
« Cela aurait pu être un drame. On peut toucher les poumons avec des ciseaux. Il montre qu’il s’insère puisqu’il travaille, mais il a deux condamnations au casier judiciaire dont des violences sur une compagne. C’est un signal fort », a déclaré Mme Gauliard.
L’avocat de l’accusé, Me Benalikhoudja, a pour sa part décidé de faire valoir le parcours chaotique de son client, qu’il a dépeint comme un homme « fracassé », soulignant qu’il était arrivé en France en 2015 « après plusieurs années d’errance ». « Sa mère et sa sœur sont réfugiées au Soudan. C’est lui qui envoie de l’argent », a-t-il ajouté.
Une plaidoirie qui a manifestement ému le tribunal, puisque celui-ci a condamné le ressortissant érythréen a une peine de huit mois de prison avec sursis avec injonction de soins et obligation de travailler pendant deux ans. Il s’est également vu interdire d’entrer en contact avec la victime et de porter une arme sur la voie publique. À l’issue de l’audience, le prévenu a pu ressortir libre du palais de justice.
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