Alors que des rapports non confirmés sur le leader nord-coréen Kim Jong Un, vu pour la dernière fois le 11 avril, continuent de circuler, les spéculations sur sa santé se sont multipliées, y compris sur la personne qui pourrait le remplacer.
Aucune source d’information, y compris les médias nord-coréens, n’a confirmé les détails concernant l’endroit où se trouve Kim ou son état de santé, bien qu’un porte-parole du bureau présidentiel sud-coréen ait déclaré qu’il était « en vie et en bonne santé ».
Lorsque Kim Jong Il est mort en 2011 d’une crise cardiaque, Kim Jong Un a pris la relève. Chaque changement de dirigeant en Corée du Nord a fait naître le spectre d’un vide au sein de la dynastie Kim, qui dirige le pays depuis sa prise de pouvoir par les communistes en 1948.
La jeune sœur de Kim, Kim Yo Jong, qui aurait 31 ans, serait en charge de fonctions gouvernementales clés et serait vice-directrice du puissant Comité central du Parti du travail au pouvoir. Un certain nombre d’experts ont émis l’hypothèse que, parce qu’elle est membre de la dynastie Kim et fille de l’ancien dirigeant Kim Jong Il, Kim Yo Jong pourrait être appelée à remplacer Kim en l’absence d’héritier.
« Kim Yo Jong sera pour le moment la principale base du pouvoir, avec le contrôle de l’organisation et du département d’orientation, du système judiciaire et de la sécurité publique », a déclaré Cho Han-bum de l’Institut coréen pour l’unification nationale à Reuters.
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Jusqu’à présent, Kim Yo Jong a gardé un profil relativement bas et n’a publié sa première déclaration publique qu’en mars en critiquant la Corée du Sud sur les exercices de tir à balles réelles. En 2017, elle a été mise sur liste noire, avec d’autres fonctionnaires nord-coréens, par le ministère du Trésor pour « graves violations des droits de l’homme ».
Elle a été vue aux côtés de son frère sur des photos de propagande et a participé à des rencontres diplomatiques entre Pyongyang et Washington. Pendant les Jeux olympiques d’hiver de 2018, elle a été déléguée et a siégé aux côtés du président sud-coréen Moon Jae-in.
Le site web North Korea Leadership Watch affirme que Kim Yo Jong « a rejoint ses frères à Berne, en Suisse » et qu’elle « a fréquenté une école primaire, près de l’endroit où Jong Un a étudié » entre 1996 et 2000. En 2014, les médias d’État nord-coréens l’ont identifiée comme directrice adjointe du « département de la Propagande et de l’Agitation », selon le site web.
« Parmi l’élite du pouvoir du Nord, Kim Yo Jong a la plus grande chance d’hériter du pouvoir, et je pense que cette possibilité est de plus de 90 % », a déclaré l’analyste Cheong Seong-Chang de l’institut privé Sejong en Corée du Sud, rapporte The Associated Press. « La Corée du Nord est comme une dynastie, et nous pouvons considérer la descendance du Paektu comme du sang royal, il est donc peu probable que quelqu’un soulève la question de la prise de pouvoir par Kim Yo Jong. »
Certains experts ont fait remarquer que la politique nord-coréenne est dominée par les hommes, ce qui signifie qu’il est peu probable que Kim Yo Jong soit capable de gouverner longtemps.
« La politique nord-coréenne et les trois transferts de pouvoir héréditaires ont été centrés sur les hommes. Je me demande si elle peut vraiment surmonter les sanglantes luttes de pouvoir socialistes et exercer son pouvoir », a déclaré Nam Sung-wook, professeur à l’université de Corée du Sud, rapporte l’AP.
Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Robert O’Brien, qui a déclaré que les États-Unis surveillent les rapports sur la santé de Kim Jong Un, a déclaré aux journalistes la semaine dernière que « l’hypothèse de base serait que ce serait peut-être quelqu’un de la famille » qui le remplacerait.
« Mais encore une fois », a-t-il ajouté, « il est trop tôt pour en parler car, vous savez, nous ne connaissons pas l’état dans lequel se trouve le président Kim et nous devrons voir comment cela se passe. »
Dimanche, Chung-in Moon, conseiller en politique étrangère du président sud-coréen Moon Jae-in, a déclaré à Fox News : « Notre position gouvernementale est ferme. Kim Jong Un est bien vivant ». Kim séjourne dans la région de Wonsan depuis le 13 avril et a ajouté qu’« aucun mouvement suspect n’a été détecté jusqu’à présent », a ajouté M. Moon.
Les médias asiatiques ont rapporté ce week-end que Kim était soit mort, soit dans un état végétatif.
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