Un Belge d’une soixantaine d’années, adepte du canyoning, a été retrouvé par les secours ce vendredi 18 octobre, après avoir passé quatre jours et trois nuits dans le canyon de la Maglia, à Breil-sur-Roya (Alpes-Maritimes). L’homme, qui a dû affronter de terribles intempéries sans eau ni nourriture, ne souffrait que d’une légère hypothermie.
Un véritable miracle s’est produit vendredi dernier. Un spéléologue belge de 61 ans, qui s’était aventuré seul dans la clue de la Maglia à Breil-sur-Roya, a été retrouvé vivant à la suite des intempéries.
Les premières recherches infructueuses
Le 15 octobre dernier, l’homme a décidé d’entamer son périple, malgré une météo qui ne s’annonçait pas très bonne, rapporte Nice-Matin. Il a tout de même pris soin d’envoyer un message à ses amis Belges en leur indiquant : « Si je n’ai pas donné de nouvelles à 20 heures, donnez l’alerte. »
Vers 22 heures ce mardi-là, n’ayant effectivement pas de nouvelle du sexagénaire, ses proches ont décidé de prévenir les autorités. Les gendarmes de Breil-sur-Roya, ainsi que l’unité spécialisée du PGHM (Peloton de gendarmerie de haute montagne) de Saint-Sauveur-sur-Tinée, se sont alors organisés pour le retrouver.
Mais les premières recherches, « menées de nuit sur plus de 50 km », sont cependant restées « infructueuses », relate la gendarmerie des Alpes-Maritimes sur Facebook. Dès le lendemain, deux secouristes du PGHM se sont engagés « dans le canyon en amont », tandis qu’un hélicoptère Choucas 04 s’est mis à survoler la zone, poursuit la gendarmerie dans son récit.
Affamé, assoiffé, il souffrait d’une légère hypothermie
Ce jour-là, le sac à dos et le téléphone de la victime ont été retrouvés, de même que son camping-car. Mais toujours aucune trace du sexagénaire. Plus les heures passaient, plus la météo devenait menaçante, et les alertes oranges continuaient de se multiplier. Les recherches ont donc dû s’interrompre, « à cause du brouillard et de la nuit ».
Le jeudi, le département des Alpes-Maritimes est passé de l’alerte orange au rouge en raison des inondations. Il était donc impossible aux secours de retourner sur le terrain. « Pendant ce temps, l’homme est seul, sans équipement », et il est « à la merci des éléments », racontent les militaires.
La bonne nouvelle arrive enfin le vendredi 18 octobre au matin. Alors que les conditions météo sont meilleures, « l’hélicoptère Dragon 06 de Cannes-Mandelieu repart en mission ». L’adepte du canyoning est alors localisé « sur une paroi escarpée de la rive gauche » située « à 100 mètres au-dessus des eaux en crue ». Affamé, assoiffé et souffrant d’une légère hypothermie, le sexagénaire était pourtant bel et bien vivant.
« La preuve qu’il faut toujours y croire »
La gendarmerie des Alpes-Maritimes a tenu à saluer le courage et la persévérance des militaires sur Facebook, soulignant que, durant trois jours, ils « n’ont jamais baissé les bras malgré la pluie, le brouillard et le courant déchaîné ». « Une intervention exemplaire des militaires du PGHM de Saint-Sauveur-Sur-Tinee, dans des conditions des plus difficiles », concluent-ils.
Le lieutenant Philippe Grosskot, adjoint au commandant du PGHM de Saint-Sauveur-sur-Tinée, a expliqué à Nice-Matin que le sauvetage de ce spéléologue belge était « la preuve qu’il faut toujours y croire ». Il a néanmoins rappelé que cela « est aussi un message de vigilance », recommandant vivement de « toujours regarder la météo avant de partir ».
Le médecin de l’hélicoptère n’a pas jugé utile d’hospitaliser le rescapé, qui a simplement été raccompagné jusqu’à son camping-car où un ami l’attendait pour le trajet de retour vers le Belgique.
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