Ce mardi 6 février, une centaine de cadavres de chats ont été découverts à La Roquette-sur-Siagne (Alpes-Maritimes), lors d’une perquisition. Le propriétaire, un sexagénaire, a été placé en garde à vue. Il fait l’objet d’une expertise psychiatrique.
Une perquisition, menée ce mardi au domicile d’un habitant de La Roquette-sur-Siagne, situé à une quarantaine de kilomètres de Nice, a permis de faire une horrible découverte. Pas moins de 117 chats ont été trouvés morts, dont 50 ayant été enterrés dans le jardin. Les 67 autres étaient congelés, rapporte France 3 Provence-Alpes-Côte-d’Azur. « Une quinzaine de chats et douze chatons », ont quant à eux été retrouvés vivants dans des conditions insalubres, a indiqué la préfecture des Alpes-Maritimes.
Une plainte déposée en janvier
Ce n’était pas la première fois que le propriétaire des lieux faisait l’objet d’un signalement. « Deux interventions ont déjà eu lieu en 2019 et en 2021. Au total, 58 chats avaient été récupérés lors de la première », a précisé à France 3 Nathalie Bassot, la présidente de l’association Enquêteurs Protection Animale (AEPA), qui est sur cette affaire depuis décembre 2023.
Après plusieurs jours et nuits passés à observer les lieux, l’association ayant notamment constaté des « odeurs fortes » et des « miaulements », une plainte a été déposée à la gendarmerie en janvier. Celle-ci a abouti à la perquisition de ce mardi.
« Au départ, nous avons trouvé une quinzaine de chats, tous mal en point, rongés par la maladie. Mais quand j’ai ouvert le congélateur de l’un des chalets, on a compris que c’était bien plus grave », a encore expliqué à nos confrères la bénévole.
« Il disait qu’il leur avait donné la vie éternelle »
À la suite de cette sinistre trouvaille, l’occupant des lieux a aussitôt été placé en garde à vue. L’homme, qui semble être fragile psychologiquement, appelait ses chats « ses amours ». Quant à ceux retrouvés congelés, il disait leur avoir donné « la vie éternelle », a révélé France 3. Ce mercredi matin, il faisait l’objet d’une expertise psychiatrique, ainsi que l’a confirmé le parquet.
BFMTV a signifié que l’homme, âgé de 66 ans, n’a pas d’antécédent judiciaire. Sa garde à vue a été levée ce mercredi. Il est poursuivi pour « délit d’abandon volontaire, privation de soin d’un animal domestique apprivoisé ou captif et placement ou maintien d’animal domestique dans un habitat, environnement, ou installation pouvant être cause de souffrance ». Le tribunal correctionnel de Grasse l’a convoqué en juin 2024. Nathalie Bassot, qui ne voudrait pas « avoir à encore revenir dans deux ans », espère qu’il « sera enfin pris en charge ».
Une cagnotte a été ouverte en ligne
Concernant les 38 chats encore en vie, ils ont été récupérés par une dizaine d’associations. Ils devront d’abord être soignés, identifiés et stérilisés, avant de pouvoir être proposés à l’adoption. Une cagnotte a été mise en ligne pour aider au financement des dépenses générées par leurs besoins et leurs soins. Sur le compte Facebook de l’association, il est indiqué que cette dernière « reversera l’intégralité de la cagnotte entre les associations qui ont pris en charge nos nouveaux protégés ».
Elle dévoile également que ces animaux vivaient « dans la crasse » et « privés de soins » chez ce vieux monsieur, et ce « depuis plusieurs années ». « Les yeux collent, ils toussent, certains saignent. La reproduction était intense », est-il encore mentionné.
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