Une Alsacienne d’une cinquantaine d’années est décédée après avoir été intoxiquée : elle a confondu deux plantes cueillies en forêt, consommant durant plusieurs jours de la colchique en pensant qu’il s’agissait d’ail des ours, a-t-on appris mardi auprès du Centre antipoison Est.
« Cette personne n’avait pas de problèmes de santé particuliers, mais elle a consommé plusieurs fois du pesto qu’elle avait cuisiné et dans lequel elle avait mis de la colchique en pensant qu’il s’agissait d’ail des ours », a expliqué la docteur Christine Tournoud, du Centre antipoison Est, basé à Nancy.
« Elle a été victime d’une intoxication grave et est décédée le week-end dernier malgré son placement en réanimation », a-t-elle poursuivi.
Selon France 3, il s’agit d’une femme de 53 ans, qui avait cueilli ce qu’elle croyait être de l’ail des ours, aussi appelé l’ail des bois, à proximité de chez elle entre Rosheim et Mollkirch dans le Bas-Rhin.
Alsace : une femme meurt après avoir confondu ail des ours et colchique lors d’une cueillettehttps://t.co/r1qImMsmU6 pic.twitter.com/hm8A1PqUys
— France 3 Alsace (@F3Alsace) May 6, 2020
Les feuilles de la colchique et de l’ail des ours se ressemblent, notamment quand les plantes viennent de sortir de terre et ne sont pas très hautes. Elles poussent en outre souvent dans les mêmes endroits.
La colchique contient de la colchicine, un médicament utilisé pour traiter les crises de goutte, toxique en cas de surconsommation. La colchicine provoque des troubles digestifs, puis des défaillances cardiaques et respiratoires.
« Pendant longtemps on a vu pas mal d’intoxications de ce type dans le Grand Est, où c’est une tradition de ramasser des plantes sauvages au printemps. Là, on en voit moins avec le confinement, même s’il y en a quand même. Et depuis quelques années les gens recherchent plus le naturel, on en voit donc maintenant dans toute la France », a noté Mme Tournoud.
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— Anses (@Anses_fr) May 4, 2020
« Il n’y a pas un nombre important de cas, mais ils peuvent être extrêmement sévères. Et là on a même un cas mortel », a-t-elle poursuivi.
La docteur Tournoud précise que l’amertume au goûter permet de distinguer la colchique et l’ail des ours. Si la plante qu’on goûte est amère, il s’agit de colchique, il ne faut pas la consommer.
Un aide-mémoire publié par l’Anses, disponible en ligne, permet d’éviter les confusions.
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